Au Luxembourg, la mort frappe surtout à l’hôpital
Publié
par
Edouard Trèfle
le 30/01/2025 à 06:01
Nul ne le sait où la “faucheuse” frappera, mais chacun le sait : la mort attend son heure. En 2023, 2.204 femmes et 2.054 hommes ont ainsi rendu leur dernier souffle au Luxembourg (sans oublier 80 morts-nés). Et à étudier l’ensemble de ces décès, le ministère de la Santé a pu dresser les circonstances de l’ensemble de ces disparitions.
Avec cette cruelle réalité : c’est bien au sein des 4 centres hospitaliers du pays que la mort a le plus souvent frappé. Après l’hôpital, selon les sexes, c’est plutôt àdomicile (pour les défunts masculins) ou en maison de retraite que les décès (pour ces ces dames) que les décès ont été enregistrés. Autre distinguo selon le genre, l’âge à laquelle les uns et les autres ont rendu l’âme : les hommes étant plus précoces (75 ans) que les femmes (81 ans).
Au Grand-Duché, ce sont les “causes naturelles” qui restent à l’origine des morts. L’usure du temps arrivant en tête, devant les cancers. Et là aussi, la tumeur assassine varie selon les sexes. Ainsi, chez les hommes, le cancer du poumon arrive en tête des facteurs de morbidité, alors que chez la femme le cancer du sein reste le plus fatal (cela même si l’âge d’accès au programme de mammographie a été rabaissé à 45 ans).
Les statistiques montrent également que janvier a été le mois où le plus de personnes ont rendu l'âme au Luxembourg. Si en moyenne, chaque mois voit ainsi 355 résidents et non-résidents quitter ce monde, pour le 1er mois de 2023, ce chiffre a monté à 447 morts. Au contraire, juin se retrouve au bas de ce sinistre classement avec "seulement" 301 défunt-e-s.
Selon le ministère, plus d'un demi-millier de décès auraient toutefois pu être évités. Et d'expliquer que dans 547 situations, la personne a perdu la vie soit parce qu'elle n'a pas reçu un traitement efficace à temps (faute d'accéder à un médecin) ou parce qu'elle n'a pas suivi les campagnes préventives mises en place pour la pathologie qui l'a emportée.
Ainsi, plusieurs types de cancers notamment auraient pu avoir des conséquences moins graves avec une consommation de tabac plus modérée, certaines maladies pu être moins destructrices en limitant les abus d'alcool ou en acceptant de se plier à un contrôle colorectal, etc. Pensez-y…
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