L’électricité gagne les bus CFL (et pas qu’eux !)
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 31/01/2025 à 12:01
Bien sûr que l’électrification des locomotives des plus de 1.000 trains en circulation chaque jour au Luxembourg a débuté voilà longtemps. Mais pour les 80 autobus du parc des CFL, c’est plus récent. Ainsi, depuis quelques mois, la Compagnie de chemins de fer commence non seulement à recevoir de nouveaux véhicules mais investit dans l’infrastructure de recharge.
« Nous disposons de deux dépôts au pays, à Luxembourg (Bonnevoie) et Echternach, et c’est là qu’il a fallu nous adapter à ces véhicules d’un genre nouveau », sourit Marc Hoffmann, directeur général en charge des infrastructures CFL. Et celui qui d’habitude parle en tonne de ballast ou km de voies d’ajouter : « Avec les motorisations actuelles, on peut estimer que ces cars auront une autonomie proche des 350 km. Il a donc fallu réfléchir à deux types de possibilité de rebooster les batteries : pendant la nuit et au fil de la journée. »
De fait, des pantographes ont été installés dans les dépôts. Mais il faudra sans doute installer des bornes plus discrètes, ici ou là sur les tournées. « Nous avons déjà un projet du côté de Grevenmacher », assure ainsi Marc Hoffmann.
Électrification = accélération
Pour fin 2025, la Compagnie de chemins de fer estime qu’elle pourra disposer de 15 bus électriques. Mais l’ambition consiste bien à faire la transition pour l’ensemble de sa flotte, soit de l’ordre de 80 bus au total. Soit une dépense de près de 700 millions d’euros pour en finir avec les modèles diesel.
Pour l’heure, ces bus servent aussi bien à assurer des liaisons régionales qu’à parer à d’éventuelles interruptions de lignes ici ou là sur le réseau. Disposer alors de véhicules et de chauffeurs est un atout précieux pour ne pas mettre les passagers en galère…
Il faut imaginer par exemple que l’été dernier (et rebelote cet été !) pour le blocage de la circulation des rames entre Bettembourg à Luxembourg, il a fallu (et faudra) assurer près 800 trajets de substitution par bus et mobiliser près de 200 conducteurs…
Mais les CFL sont loin d’être les seuls à accélérer sur l’électrification de leur parc bus. Ainsi la Ville de Luxembourg a l’ambition, pour cette année, de n’avoir que des E-bus en circulation pour ces modèles standards. Un 100% visé en 2030 avec un changement étendu alors à la totalité des bus articulés également.
Autre exemple : Sales Lentz. La compagnie de transports vient d’annoncer qu’elle se donnait six ans pour disposer de 600 bus électriques ! Soit 400 de plus qu’aujourd’hui dans ses garages !
Particularité, l’entreprise entend miser sur la pose de milliers de panneaux photovoltaïques. « Près de 5.000 panneaux solaires seront installés en 2025 par Enerdeal » sur les infrastructures de Sales-Lentz, assure Joe Malago, le directeur technique. De quoi produire déjà l’équivalent de la consommation annuelle de 600 ménages et économiser plus de 700 tonnes d’émission CO₂ par an.
Le réseau de bus RGTR a aussi 2030 comme horizon pour assurer la bascule en full-electric de l’ensemble des 1.400 cars en service sur ses lignes régionales et transfrontalières. Une enveloppe de l’Europe de 35 millions d’euros est dédiée à ce changement.
⛽En rubrique TRAFIC,
comparez les prix des carburants en Grande Région
Pour laisser un commentaire veuillez vous connecter ou inscrivez-vous.