Il faut parfois replacer les choses à leur place : la sécurité est avant tout l’affaire de la Police, point. Et si la Ville de Luxembourg a eu, un temps, l’idée de faire patrouiller dans le quartier Gare des agents de sécurité privés, voilà déjà de longs mois que ceux-ci se contentent d’être visibles autour des écoles ou du Centre social alentours plutôt que circuler dans les rues. Mais les axes aux abords de la Gare d’être encore le lieu de bien des trafics, vols, violences, actes de vandalisme…

Face à cette insécurité latente et préoccupante pour riverains et voyageurs de passage, Lydie Polfer a maintes fois tapé du poing. Réclamant toujours plus de policiers sur le terrain. Le précédent ministre des Affaires intérieures l’avait entendu, mais l’actuel prête visiblement plus l’oreille aux attentes de la bourgmestre de la capitale. Mais visiblement aux yeux d’une partie des habitants, l’effort ou les annonces restent insuffisantes.

Ainsi, fin décembre, sur WhatsApp, une idée a commencé à circuler : pourquoi ne pas créer des patrouilles de voisins, des groupes d’autodéfense qui veilleraient à la quiétude du secteur… Lydie Polfer avait alors dit combien elle était opposée à cette initiative, et le dernier conseil communal a donné à l’élu une nouvelle occasion de faire barrage à pareille initiative.

Opérationnel à plein temps

Ainsi la bourgmestre a-t-elle adressée un « no-go » à celles et ceux qui auraient la volonté de monter pareille « milice » (c’est le terme qu’elle a employé). Préférant s’appuyer notamment sur les moyens et renforts de policiers qui ont été promis.

L'”Appel d’urgence lancé au gouvernement” lancé début janvier par l’élue libérale semblerait d’ailleurs avoir porté ses fruits. Le ministre de l’Intérieur, Léon Gloden, s’est engagé à « prendre des mesures pour lutter contre la criminalité » (lié au trafic des stupéfiants notamment) dans les meilleurs délais. À commencer par la recherche de solutions avec ses homologues des ministères de la Santé, de la Justice, des solidarités et les élus de Luxembourg au sein d’un groupe de travail spécial.

Mais d’ores et déjà, population et usagers de la Gare peuvent être rassurés sur le rôle plus intensif que comptent avoir les forces de l’ordre sur le terrain. Avant même qu’au printemps le commissariat du secteur Gare-Hollerich passe de 2 à 3 rotations quotidiennes et soit donc en fonctionnement 7j/24h, d’autres actions vont être lancées.

Plus de passages du groupe canin, des actions “coup de poing” plus fréquemment organisées, des patrouilles de policiers plus fréquentes : la liste est là aussi pour montrer que la “mobilisation citoyenne” en groupe de vigilance est totalement superflue.

D’ici quelques jours, la Ville disposera des dernières statistiques officielles sur l’évolution de la délinquance dans ses rues, et dans ce périmètre précis. On saura alors à quel niveau le premier “tour de visse” a été efficace.

 

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