Vingt-trois communes rassemblées (de A comme Algrange à Y comme Yutz), 160.000 habitants (soit plus que Luxembourg-ville !) et voilà que la naissance de la 2e agglomération de Moselle approche. Mais les “pères fondateurs” de cette réunion entre les bassins du Val de Fensch et de Porte de France/Thionville voient déjà plus grand : « Au 1er janvier prochain, nous serons la 6e agglomération de la région, la 32e de France.» Du lourd en somme !

Pour Michel Liebgott et Pierre Cuny, les deux présidents des Communautés d’agglomération, la fusion a fini par devenir une évidence. Et depuis 2017, le duo politique (un socialiste, un centriste) a avancé sur cette idée d’un mariage entre un territoire marqué par la sidérurgie et l’industrie et son voisin plus tertiaire. « Mais avec tous les deux une démographie en hausse, une fiscalité similaire et surtout des problématiques communes »…

Habitat, attractivité économique, lutte contre la désertification médicale, développement de l’offre universitaire (2.500 étudiants actuellement) : en se rapprochant, les deux territoires entendent plus facilement avancer sur ces dossiers. Mais surtout, la levée des différences, permettra de faciliter le quotidien des habitants de la nouvelle agglo’.

Se faire entendre du Luxembourg

Comment ? En proposant, par exemple, un même accès aux 5 piscines du territoire sans distinguo du lieu de résidence ; proposer plus de places en crèches, élargir l’accès à la culture (avec notamment 2 théâtres à Thionville et Serémange, Le 112 à Terville, le Gueulard + à Nilvange, le Nest, L’Amphy, etc), disposer de plus d’emplois sur le territoire, améliorer l’environnement sur cette zone de 230 km², développer les pistes cyclables parcourant et reliant les deux zones, etc.

Mais en devenant un “poids lourd” en terme de population, la future Thionville Fensch Agglomération entend aussi se faire entendre de son voisin, le Luxembourg. Devenir un partenaire plus reconnu (donc plus financé !) pour aider à la réalisation de projets qui pourraient bénéficier à l’intercommunalité et au pays qui attire sans cesse plus d’habitants de ce territoire.

Mobilité ou facilitation des soins transfrontaliers font ainsi partie des dossiers que la fusion permettra de porter avec plus de force. Cela passera par de meilleures liaisons aussi bien vers Belval ou Frisange par bus, que des investissements partagés sur le rail ou le réseau routier.

Cette année 2025 servira à peaufiner le “pack de territoire” et fin novembre/début décembre le premier conseil communautaire unifié sera désigné. « Promis, ce ne sera pas un machin ! L’effet de mutualisation sera évident et permettra de dégager des moyens financiers utiles pour le territoire », jurent déjà Pierre Cuny et Michel Liebgott.

 

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