Plus de vigilance sur qui circule au Luxembourg
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 24/01/2025 à 10:01
En 2023, le ministre de la Mobilité d’alors avait assuré que le Luxembourg n’avait pas l’intention de s’équiper en “traqueurs” de plaques d’immatriculation. François Bausch n’est plus au gouvernement, et deux ans (et une nouvelle majorité) plus tard la doctrine que souhaite appliquer Léon Gloden, aux Affaires intérieures, semble bien différente.
Ainsi, le ministre CSV a l’intention de déposer très prochainement un projet de loi visant à déployer dans le pays des caméras capables de repérer et mémoriser les données d’identification de chaque véhicule en circulation. Le Grand-Duché alors cesserait alors d’être l’exception sur la Grande Région dans le non-usage de ces systèmes LAPI (“lecture automatisée des Plaques d’Immatriculation”).
En effet, autour du Luxembourg, France, Belgique et Allemagne ont déjà institué depuis des années ce système de surveillance. Non pas les États veuillent jouer au “Big brother is watching you” sur les déplacements leurs concitoyens, mais bien comme outil de lutte contre la criminalité et le trafic de stupéfiants.
30 ans de SIS
Léon Gloden a ainsi confirmé au Luxembourg Times son impatience à avancer sur ce dossier. Le ministre justifiant la nécessité de s’équiper pour plus facilement (et rapidement) repérer des véhicules dont l’immatriculation a été signalée par l’une ou l’autre des polices européennes comme possiblement lié à une activité délinquante ou signalés comme volés.
Si les députés le suivent dans ce choix, et ne tardent pas à adopter le texte de loi, les premières caméras pour entrer en service dès l’an prochain. En débutant par les autoroutes au plus fort trafic. Une mise en fonction qui dépendra aussi du feu vert donné concernant le bon respect des données personnelles dans le traitement des images captées (le fameux RGPD).
Reste qu’à l’échelle de l’Union, il existe une base de données communes répertoriant les véhicules suspects, et cela depuis 1995. Ce SIS (Système d’information Schengen) étant alimenté par les différentes polices nationales.
Une trentaine de pays fournissent ainsi déjà des renseignements sur les personnes, voitures mais également armes voire même avions éventuellement impliqués dans des actes illégaux. Sur une année, en moyenne, de l’ordre de 200.000 signalements d’objets volés ou de personnes recherchées ont donné lieu à des actions concrètes grâce au SIS.
Sachant que la Police luxembourgeoise a émis près de 🇱🇺30.000 demandes d’alerte dans le système rien qu’en 2023.
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