120 millions de litres de carburants de moins vendus d’ici 2028
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 20/01/2025 à 17:01
L’an dernier, il a dû encore se vendre près d’1,84 milliard de litres de carburants au Grand-Duché. Un chiffre toujours impressionnant mais qui, pour mémoire, dépassait encore les 2,6 Mrd il y a encore cinq ans… Et, selon le ministre des Finances, cette baisse ne va pas cesser dans les années à venir. Logique après tout : si les nouvelles motorisations de véhicules sont électriques, le déclin des énergies fossiles est inexorable.
Reste que pour le Luxembourg, cette question de la distribution des carburants reste cruciale. Non seulement parce qu’autour de ce secteur gravitent près de 2.200 emplois mais aussi parce qu’à lui seul ce commerce rapporte près de 2 milliards d’euros dans les caisses publiques. Et difficile pour l’État de faire une croix sur cette manne…
N’empêche, le ministre des Finances luxembourgeois anticipe déjà cette baisse des volumes. Et Gilles Roth d’anticiper déjà : « En 2028, selon les projections des Douanes, la vente de carburant (essence sans plomb et diesel) devrait atteindre 1,72 milliard de litres en 2028 ». Soit près de 6% de moins qu’à l’heure actuelle.
Pour le Grand-Duché toutefois, cela ne devrait pas se traduire par une baisse des recettes fiscales. En effet, les cours des carburants fossiles devraient continuer d’augmenter, sans oublier de la hausse régulière de la taxe CO2 s’ajoutant chaque début d’année (au moins jusqu’en 2026). De quoi compenser en valeur, la baisse des volumes imposables.
Mais du côté du Groupement Énergies Mobilité Luxembourg (qui regroupe les acteurs du marché pétrolier), on indique aussi que le recul des ventes tient aussi à une tendance à la « délocalisation d’approvisionnement ». C’est ainsi que de nombreux routiers n’hésitent plus à faire un crochet par la Belgique, les tarifs du diesel professionnel y étant moins onéreux. « Et là très rapidement, cela fait chuter les quantités distribuées au Grand-Duché », souligne-t-on.
Cela va-t-il influer sur le nombre de stations-services ouvertes ou à ouvrir au Luxembourg ? Pour l'heure, le réseau actuel compte encore 230 sites en activité (en baisse). Mais pas question pour le ministre des Finances de s'engager sur le devenir de ces professionnels. En effet, cette activité ne dépend pas du bon vouloir de l'État mais bien des groupes pétroliers eux-mêmes.
Aussi, le ministre Gilles Roth rappelle que c'est aux Total, Aral, Texaco et autres Shell ou Esso de « décider si un projet d'implantation est ses dimensions ont du sens ». Une libre décision qui vaut autant pour les projets en ville ou campagne que pour les concessions gérées par l'État le long des autoroutes. C'est ainsi que Q8 a décidé de répondre à l'appel d'offres (et a remporté) l'appel d'offres lancé pour la reprise des aires de Berchem, les deux sport les plus débiteurs de carburants du pays et même d'Europe !
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