On a beau avoir transporté près de 2,6 millions de passagers en 2024, être l’un des plus gros employeur du pays (près de 2.000 salariés) et l’un des recruteurs parmi les plus attractifs du Grand-Duché, il arrive que l’on connaisse aussi l’échec. C’est le cas pour Luxair en ce qui concerne les discussions entre syndicats et direction sur la prochaine Convention collective.

Le précédent texte a pris fin en 2023, mais près d’un an de rendez-vous n’ont toujours pas permis aux partenaires de trouver une piste pour trouver un accord. « Pas de commentaire », se contente de commenter Gilles Feith, le directeur général. « Pas assez de pas ont été faits vers nos propositions, résume Paul de Araujo au nom du LCGB et de l’OGBL. En termes de propositions salariales ou d’amélioration des conditions de travail, on ne se rapproche plus. »

Pour les deux organisations, constat est fait que si « Luxair va bien mais la compagnie préfère investir dans des avions plutôt que dans l’humain. Pourtant, tout ces passagers supplémentaires, ces nouveaux appareils, il faudra bien des personnels efficaces, en nombre, formés et heureux de travailler pour accueillir les clients, entretenir ou faire voler les engins… » Visiblement, le message ne passe pas.

Négociation sous conditions

Aujourd’hui, face à l’échec des négociations, LCGB et OGBL ont décidé de saisir l’Office national de conciliation. À charge pour cet organisme de trouver un terrain d’entente en réunissant les deux parties dans un délai d’un mois et demi.

C’est déjà par ce biais qu’en 2023 une Convention collective avait pu être signée chez Cargolux au terme d’un bras de fer social qui, à l’époque, s’était traduit par plusieurs arrêt de travail de salariés.

Durant la nouvelle tentative d’aboutir à un accord sur le renouvellement de la Convention collective auprès de l’Office national, le Code du travail indique que « les parties s’abstiennent de tous actes qui peuvent être de nature à compromettre l’exécution loyale d’une convention collective, ainsi que de toute grève ou mesure de lock-out. Cela jusqu’à la constatation possible de la non-conciliation par l’Office national de conciliation ».


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