Alors que la digitalisation a envahi notre quotidien, la protection des données constitue un souci majeur de nos sociétés. Et il en est ainsi pour toute ce qui relève de la santé de chacun. Aussi que le secret médical (même en mode 2.0) soit assuré pour celles et ceux subissant des examens médicaux opu suivant un traitement doit rester une priorité. Un point, pourtant, sur lequel le député luxembourgeois Sven Clement a eu un doute récemment.

En effet, une rumeur lui était revenu que LUXembourg IT for Healthcare (LUXITH) avait la volonté de transférer une grande quantité de données vers des serveurs établis à l’étranger. Ainsi, imageries médicales, rapports d’analyses, compte rendus d’opérations chirurgicales, détail des ordonnances de nombre d’hôpitaux du Grand-Duché seraient externalisés en dehors du pays. De quoi craindre que des organisations criminelles ou des agences malveillantes viennent mettre le nez dans ses datas qui doivent restées confidentielles.

Martine Deprez, ministre de la Santé, vient d’apporter un démenti formel à cette crainte : « Les données des hôpitaux et de leurs patients sont et resteront exclusivement hébergées dans des infrastructures sécurisées au Luxembourg ». Rassurant.

Outils de chantage

En aucun cas, le groupement LUXITH n’aurait ainsi eu de faire appel à des datacenters lointains pour abriter les données ou les logiciels utilisés par les établissement de santé, membres de la Fédération hospitalière luxembourgeoise.

Comme depuis sa création voilà douze ans, le Groupement d’intérêt économique qui gère ainsi l’informatique des hôpitaux va continuer à s’appuyer sur des « infrastructures hautement spécialisées au Luxembourg pour pour garantir l’intégrité et la sécurité des données de santé», assure la ministre.

Et surtout de rassurer patients et médecins : les installations dans lesquelles ces datas sont mises à l’abri « correspondent aux normes internationales les plus élevées en matière de sécurité informatique et de protection des données ».

Entre de “mauvaises mains” ou arrivant à une personne pouvant en tirer profit, ces informations sur l’état physique ou psychologique d’un individu peuvent devenir, notamment, des outils de chantage. Combien donneriez-vous pour que l’on ne sache pas que vous avez souffert de telle pathologie? Que vous traitez une maladie sexuellement transmissible ?

La fin de la confidentialité peut aussi prendre d’autres formes. Comment réagirait une compagnie d’assurance en s’apercevant du déclin physique d’un de ses clients ? Quel employeur prendrait le risque de recruter un ancien toxicomane sans crainte ? Mais LUXITH a justement été mis en place pour faire barrage à qui voudrait accéder à ces faits. « Il n’y a aucun risque lié à un potentiel accès non-autorisé aux données privées dans le cadre des opérations de ce service. »


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