55 heures/an passées dans les embouteillages
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 08/01/2025 à 09:01
Le constat ne surprend plus personne. Ni résidents, ni frontaliers : circuler sur les 2.912 km de routes et autoroutes du Grand-Duché vire de plus souvent au calvaire. Et c’est peu dire que les bouchons sont devenus un mal récurrent du pays. Mais malgré cela, il est toujours effarant de constater à quel point ces ralentissements et arrêts du trafic automobile pèsent sur nos vies. Ainsi Inrix, fournisseur de données sur la mobilité, a fait son calcul : en 2024, les usagers ont passé 55 heures (2 jours et 7 heures donc !) “prisonniers” de l’immobilisme de la circulation pour se rendre vers la capitale.
Les causes sont connues : une population nationale qui ne cesse de croitre, des salariés venus de France, Belgique ou Allemagne toujours plus nombreux, un pays situé sur un axe Nord/Sud européen fortement emprunté par les routiers internationaux et une ville-centre qui concentre nombre d’emplois. Reste que ce point noir finit par user moralement celles et ceux qui en sont victimes.
Dans sa dernière étude, Inrix ne s’est pas contenté d’une moyenne pour le flux menant à Luxembourg. Le site expert a aussi analysé la situation aux abords de la 2e plus grande villes du pays. Et aux abords d’Esch-sur-Alzette, la situation n’est guère plus brillante. Ainsi, c’est en moyenne 36 heures de bouchons qui ont paralysé la circulation, en 2024, dans et autour de la “capitale des Terres Rouges”. Un temps en hausse de + 9% sur un an…
Istanbul la pire
En moyenne, le dernier kilomètre (“last mile”) parcouru dans ces deux villes est effectué à basse vitesse… On parle ainsi de 🇱🇺27 km/h à Luxembourg, pour 24 km/h à Esch. Bref, des temps qui devraient pousser chacun à réfléchir sur ses choix de mode de déplacement. Les transports en commun (bus, trains, tramway, vélo) pouvant s’avérer souvent plus rapides. Et moins stressants aussi…
Reste que pour se consoler, les usagers de la route grand-ducales et frontaliers peuvent toujours comparer leur situation à l’échelle internationale. Et là, il est de pires situations ! En effet, sur les 37 pays et 900 villes analysés par Inrix, Luxembourg n’apparait qu’à la 87e place mondiale des villes les plus embouteillées et Esch à la 283e.
Ainsi, la plus grande ville turque détient la palme de la circulation la moins fluide sur Terre. Avec 🇹🇷105 heures de bouchons pour les automobilistes fréquentant Istanbul (soit plus de 4 jours/365 passés dans les bouchons !). Pire qu’à New York, Chicago ou Mexico…
Pour le palmarès européen, c’est à Londres que les voitures ont roulé le plus au ralenti l’an passé (avec 💂101 heures de bouchons en 2024).
Pour Inrix, il est aussi important de rappeler que ce temps perdu au volant a un coût financier. Ainsi, le site estime qu'un automobiliste britannique a pu dépenser 💸700 euros de carburants dans les bouchons, contre 850 € pour un allemand, etc. Autant d'argent dépensé pour peu de kilomètres effectués au final.
Et l'on ne parle même pas de l'impact environnemental de la situation. Des moteurs redémarrant sans cesse étant plus polluants💨 au final qu'en mode de circulation fluide.
🚘Ça roule ou pas ?
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