Il n’y a pas que la Place financière qui fait la renommée du Luxembourg. Ses paysages, ses vignes, son patrimoine, ses originalités culturelles attirent ainsi de plus en plus de visiteurs. Rien que de janvier à juillet dernier, et malgré une météo capricieuse, près 1,9 million de nuitées touristiques ont ainsi été enregistrées au Grand-Duché. Mais le pays et les acteurs de ce secteur économique en veulent plus !

Et c’est possible veut croire Lex Delles, ministre de l’Économie qui s’appuie sur le fait que 96% des touristes interrogés dans un sondage récent assuraient qu’ils étaient prêts à recommander le Luxembourg comme une destination de voyage à leurs proches. Un premier pas.

S’il est une voie à prendre pour voir la fréquentation de voyageurs augmenter encore, ce sera celle du “tourisme durable” croient les autorités. Aussi le ministère vient-il de dévoiler son Plan pour développer activités et infrastructures dans ce domaine.

Ainsi, à l’avenir, les touristes devraient disposer d’un plus grand nombre d’options d’hébergement disposant de  l’EcoLabel. Actuellement, 45 sites touristiques sont déjà identifiés par ce label, signifiant qu’ils portent une attention particulière à leur environnement. Par exemple, en éliminant correctement leurs déchets, en contrôlant leur consommation d’énergie ou en gérant leur consommation d’eau. Des (in)formations sur les critères nécessaires à l’attribution de ce label seront dispensées.

Du local, de la nature, des transports

Un point en particulier devrait plaire aux artisans et producteurs locaux. Leur offre joue un rôle essentiel dans le nouveau concept touristique, car « l’expérience touristique doit être augmentée grâce aux produits régionaux et locaux ainsi que via la culture matérielle et immatérielle ».

Autrement dit, vins, bières, cidres, liqueurs et autres traditions “made in Luxembourg” vont pouvoir bénéficier d’encouragements plus forts, afin d’être mieux connus par les visiteurs.

En outre, les diverses offres pour les touristes doivent être mieux mises en réseau – en termes de transport. Il faut que les touristes puissent se déplacer plus librement et sans avoir forcément recours à la voiture pour découvrir le Grand-Duché.

Déjà, le fait que dès mars 2025, les touristes arrivant en avion puissent se rendre au cœur de la capitale en tramway, que les transports en commun soient gratuits dans tout le pays ou que les CFL aient simplifié leur “communication clients” sont des bons points.

De plus, les efforts déployés par le passé pour promouvoir la mobilité douce ont déjà porté leurs fruits, estime le ministère de l’Économie, puisque 29% des visiteurs se rendant au Luxembourg en train, en bus ou même à vélo.

En outre, le ministère aimerait voir davantage de travail de sensibilisation sur les initiatives locales ou nationales pour valoriser le “capital vert” du pays, la préservation des milieux naturels, la valorisation des paysages. Et aussi d’inviter au respect de ce milieu !

En 2023, une enquête a montré que 72 % des habitants et des frontaliers considèrent qu’une offre durable est essentielle, et 79 % aimeraient la voir élargie, explique le ministère. Selon la plateforme de réservation Booking.com75 % des voyageurs dans le monde souhaitent accorder plus d’attention à la durabilité.

Outre le tourisme durable, le Luxembourg veut aussi s’engager plus dans le tourisme mémoriel, notamment les sites en lien avec la Seconde Guerre mondiale, mais aussi ceux de son passé industriel ou en lien avec la construction européenne.

Dans ce contexte, le Luxembourg a racheté et remet en état le navire historique – la Marie Astrid – sur lequel les Accords de Schengen ont été signés. Le bateau sera de retour à Schengen en 2025, après une restauration complète, pile pour le 40e anniversaire de ce texte historique.

 

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