Depuis 2021, les entreprises du Grand-Duché ont la possibilité de verser une prime participative. Une gratification qui peut concerner un ou l’ensemble des salariés puisqu’elle est à discrétion de l’employeur. Et, dans le privé, de nombreux recruteurs ont fait de cette carte une des pièces maitresses de leur jeu pour se rendre plus attractif pour de nouvelles recrues ou conserver les éléments méritants.

Conscient des avantages de ce dispositif, et alors que les sociétés font toujours de la difficulté d’embaucher leur principal “défi à relever”, le gouvernement a choisi de revaloriser encore un peu plus l’intérêt de cet avantage salarial.

Ainsi, jusqu’à présent, le plus généreux des patrons ne pouvait décider de consacrer à cette prime “que” 5% au maximum de son bénéfice net. Le plafond sera porté à 7,5% dès ce 1er janvier 2025. Un élargissement qui devrait permettre de gonfler donc l’enveloppe disponible.

Des primes à déduire

Dans sa réforme fiscale “Entlaaschtungs-Pak”, le ministre des Finances a aussi décidé d’étendre la part de cette prime qui sera soumis à un impôt amoindri de moitié. Jusqu’alors, 25% du montant accordé pouvait ainsi échapper à un prélèvement fiscal total. Dès l’an prochain, le seuil est relevé à 30%.

Cette hausse se traduira donc directement par un gain de pouvoir d’achat pour les salarié-e-s bénéficiant d’une telle prime participative.

Exemple : pour un personnel avec 4.000 euros de rémunération mensuelle (48.000€ annuels donc), la limite de 30% correspondra donc à 14.400 €. Le plafond maximal d’exemption étant désormais de 7.200 € (contre 6.000 € avec les précédentes obligations fixées).

Et si ce “plus de rémunération” sera apprécié du ou de la bénéficiaire, l’entreprise s’y retrouvera aussi. En effet, la loi prévoit que le total des primes participatives soit déductible au titre des dépenses
d’exploitation du résultat de la société. Qui ne paye donc pas d’impôt sur ces versements non plus.

Au passage, on notera que pour 2025, l’État luxembourgeois a aussi décidé de réduire le taux de prélèvement fiscal sur les sociétés. Celui-ci diminue de 17 à 16% avec le passage en 2025.

 

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