La Région Grand Est vient confirmer son intention de mettre en service une liaison directe, par bus, entre la gare routière de Forbach et le Pôle d’échange multimodal d’Howald. Et l’ « initiative expérimentale » de cette ligne 600 est prévue d’emblée pour durer deux ans. Le temps de voir si les usagers sont au rendez-vous et si l’offre de cars est suffisante ou à augmenter.

Alors que les frontaliers lorrains ont des trajets domicile-travail toujours plus longs, voilà qui devrait faire des heureux en Moselle-Est qui habitent à plus de 100 km du Luxembourg… Et pour les attirer vers ce transport en commun, la collectivité a fait un double effort.

Le premier effort porte sur la qualité des bus retenus. Il s’agira de « modèles “premium” modernes et confortables, équipés en Wifi, prises USB, climatisation et sièges ergonomiques », liste la Région.

Moins polluant aussi

Le second effort a été fait sur les tarifs proposés. Ainsi, l’abonnement mensuel sera proposé à 238 euros/mois, « soit seulement 5,95 € par trajet pour un usage quotidien ». Sachant qu’il sera possible d’effectuer 5 allers-retours par semaine sur un mois, la navette étant assurée du lundi au vendredi (hors fériés).

Le coût à l’unité sans abonnement sera de 21 € part voyage (ou 10,50 € pour les titulaires d’une carte de réduction Fluo). Sachant que, pour promouvoir la ligne 600, la Région proposera en janvier et février un billet à 5 euros le trajet unitaire.

Selon le premier planning envisagé, voici les horaires de cette ligne :

  • Départs depuis Forbach à 5h30 et 6h30
  • Retours en soirée depuis Howald à 18h30 et 19h30

Et s’il fallait encore un argument pour convaincre d’emprunter ces cars, la Région a misé sur des véhicules roulant au biocarburant norme Euro 6. « Ce service contribue donc à réduire l’empreinte carbone des déplacements transfrontaliers, offrant une alternative plus verte à la voiture individuelle », insiste la collectivité.

Dans une récente étude de l’INSEE, il a été démontré que les frontaliers lorrains en poste au Luxembourg étaient bien plus “polluants” que leurs voisins disposant d’un emploi sur leur territoire. Ainsi, les navetteurs FR-LU font des trajets domicile-travail 2,5 fois plus longs au quotidien, mais émettent aussi 2 fois plus de CO2. Soit 1,6 tonne d’émission par an…

L’exploitation de cette nouvelle liaison frontalière a été confiée à la société Transarc.

 

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