C’était prévu : deux mois de libre parole laissés aux citoyens avant d’entamer une seconde séquence. Ainsi, en ce début décembre, la plateforme Schwätz mat! (trad: parle-moi) ne reçoit plus de suggestions de la part des frontaliers et des résidents qui souhaitaient donner leur opinion sur ce que le Gouvernement peut envisager pour les retraites de demain.

En 60 jours, 2.026 avis auront ainsi été donnés en ligne. En 500 signes maximum ! Pas un succès énorme donc au vu de la population active ou déjà en pension concernée, il faut avouer.

En février 2025, une autre phase de “prise de pouls” sera lancée pour ce qui devrait être LA grande réforme du mandat de Luc Frieden d’ici 2028. Sachant que depuis octobre dernier, le Gouvernement luxembourgeois a déjà multiplié les rencontres avec ce qu’il appelle “les parties prenantes”. Pour écouter leurs suggestions, pas pour en débattre.

Syndicats, think tanks (comme Idea ou Improof), chambres patronales et autres organisation ont ainsi déjà fait savoir les perspectives qu’ils souhaitaient. Maintenant, place à la “phase de dialogue” aussi bien avec le grand public que trois groupes d’experts qui devront réfléchir à des thématiques précises.

Cette étape doit se prolonger durant tout le printemps 2025. Et cela avant qu’un « événement de clôture » ne marque l’arrêt de la concertation avec la venue de l’été.

Si la réforme a déjà commencé à créer des tensions au Luxembourg, le Premier ministre a rappelé qu'il entendait mener le changement dans le « consensus social » et l'écoute. Et cela sans encore jamais rien révélé de ses intentions sur ce qu'il pourrait advenir du système actuel.

Lui et la ministre de la Sécurité sociale restent toutefois sur un constat de base : « le taux de cotisation actuel de 24 % (3x8 %) ne suffira pas à payer le volume des pensions annuelles à partir de 2027 ». Un point de vue que contestent notamment OGBL et LCGB.

 

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