Plus de temps pour préparer des obsèques
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 30/09/2024 à 06:09
La loi régente nos vies, du berceau à la tombe. Et c’est bien sur cette ultime étape que porte la pétition publique n°3303 qui vient d’être ouverte à la signature. En effet, son autrice Tania Pereira Alves estime que la législation luxembourgeoise est bien trop pressante à l’heure d’organiser les funérailles d’un proche. Ainsi, il doit être impérativement procédé à l’inhumation du corps dans un délai fixé 🇱🇺entre 36 et 72 heures après la mort.
Mais, bien souvent cette marge (entre 1 jour ½ et 3 jours) peut être perçu comme bien trop court par les familles. Et la pétitionnaire de témoigner : « lors d’un décès, en particulier inattendu, les familles sont souvent en état de choc. Le délai actuel est insuffisant pour permettre aux proches de faire face à leur douleur, de prendre les dispositions nécessaires et de se rassembler pour les funérailles ».
Cette vérité est d’autant plus forte dans un pays aussi cosmopolite et ouvert que le Luxembourg. Pas simple en si peu de temps de réunir des parents venant possiblement de loin. Ou alors que les personnes susceptibles d’être affectées par la disparition soit en vacances à l’étranger ou éloigné du Luxembourg pour des raisons professionnelles.
Selon les rites et cultures
Aussi, Tania Pereira Alves suggère que ce temps soit poussé à 120 heures (5 jours post mortem maximum donc). « Un délai plus long permettrait à ces proches de rentrer au Luxembourg pour dire adieu à leur défunt et participer aux funérailles, ce qui est essentiel pour le processus de deuil », argumente-t-elle.
Pour motiver sa demande, la pétitionnaire souligne aussi que, selon les cultures et les religions, les rites funéraires varient. Dans la forme mais aussi dans la durée laissé aux proches pour venir pleurer, prier, saluer une dernière fois le pou la disparue.
Pour motiver sa pétition, la Luxembourgeoise a aussi pris soin d’observer ce qui se passe aux alentours. Et effectivement, rien qu’à l’échelle de la Grande Région, les textes sont plus “généreux” sur ce temps laissé avant l’enterrement ou la crémation.
En France, le délai d’inhumation a été fixé à un maximum de 🇫🇷6 jours après le décès. En Belgique:, la “tolérance” va jusqu’à 5 jours🇧🇪. En Allemagne, selon les länder, ce délai peut varie de 🇩🇪48 h à une semaine complète. Tout cela, partout avec de possibles dérogations comme c’est aussi déjà le cas au Grand-Duché (le délai pouvant être prolongé au-delà de 72 heures sur présentation d’un certificat délivré par le médecin-inspecteur).
Fort de ces arguments, Tania Pereira Alves espère bien récolter les 4.500 soutiens qui permettraient à sa proposition d’être débattu à la Chambre des députés. C’est ainsi que le 10 octobre prochain, un “débat public” aura lieu sur un texte ayant dépassé ce quorum. Il s’agira pour ministres et parlementaires d’évoquer un tout autre sujet : la fermeture de la route entre les communes frontalières de Rédange et Belvaux.
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