Après un pic de naissances en 2021, voilà deux ans que le Luxembourg connaissance une baisse d’activité dans ses maternités. Ainsi, l’an passé “seulement” 6.320 bébés ont vu le jour au Grand-Duché. Seulement car, compte-tenu de la progression, du nombre d’habitants au pays, les nouveaux-nés devraient continuer d’être de plus en plus nombreux.

Reste que si les chiffres évoluent, côté prénoms, le Statec a noté une certaine stabilité dans le choix des parents ces trois dernières années. Côté filles, Emma arrivent en tête des désignations, avec 153 demoiselles ainsi “enregistrées” depuis 2021. Côté garçons, les Gabriel ont eu le plus la cote ces derniers temps, avec 152 garçonnets ainsi dénommés.

Dans le top 5 des deux sexes arrivent ensuite:

  • 👧🏽 : Mia, Sofia, Olivia et Eva (que de “A”…)
  • 👦🏽 :  Noah, Léo, Liam, Louis (que de “L”…)

Mais à y regarder de plus prés, les analystes du Statec ont remarqué qu’en fonction de l’origine des parents, le palmarès pouvait varier. Ainsi, parmi les bambins nés d’une famille de résidents luxembourgeois les Léa, Inaya ou Sophie semblent très appréciées quand, dans les foyers de résidents étrangers, Alicia et Maria ont été plus fréquemment choisies comme prénoms.

Même distinguo dans les berceaux masculins : avec une préférence plus nette pour les Louis et Matteo côté luxembourgeois, quand les autres couples choisissaient Lucas ou Adam plus souvent.

🤰 Des mamans + âgées

Il n’y a pas que les prix qui augmentent au Luxembourg. L’âge des premiers accouchements des mères aussi. En un quart de siècle, c’est un “recul” de trois ans qui a ainsi été constaté. Si au début des années 2000, les mamans du pays donnaient naissance pour la première vers 28 ans, aujourd’hui cet âge est retardé à 31,2 ans l’an passé, pour 28 ans au début des années 2000.

✝️ Le Pape s’en mêle

Eh oui, la natalité luxembourgeoise a fait l’objet d’un petit mot du chef de l’Église catholique lors de sa visite au Grand-Duché, le 26 septembre… Délaissant son propos officiel, le Pape François a glissé à son auditoire : « J’ai vu votre taux de natalité, s’il vous plait : plus d’enfants… C’est l’avenir ! »

Le religieux est visiblement bien informé puisqu’en effet le taux natalité chute au Luxembourg. Le Statec parle même d’une « fécondité en berne »… Avec un taux de natalité de 9,3‰ habitants aujourd’hui quand il dépassait encore les 11‰ habitants en 1970. Ce phénomène s’explique autant le recul de l’âge de la mère pour le 1er accouchement (voir ci-dessus) qu’en raison de la diminution du nombre d’enfants par femme (1,25 en 2023 bien en dessous des moyennes européennes encore à 1,46).

© SIP

 

Reprenant le fil de son texte, le Pape François a indiqué : « Je ne dis pas “plus d’enfants et moins de chiots”, cela je le dis en Italie ! ». Rappelant là un de ses derniers pics lancés depuis le Vatican  à ses “compatriotes”.

💍 Mariés ou pas ?

« Les naissances dans le mariage restent majoritaires », assure le Statec. Mais clairement cette vérité baisse en pertinence année après année. Logique au vue de l’évolution des mœurs depuis les années 80.

Á l’heure actuelle, 39 % des bébés naissent d’une maman non-mariée (donc célibataire ou PACSée). Soit dix fois plus que ce que connaissait le Luxembourg en 1960. En 2015, le cap des 40% “hors mariages” avait été atteint.

 

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