Des chefs d’État ou de hauts dignitaires de passage, ce n’est pas ce qui manque à Luxembourg. Mais ce n’est pas tous les jours que le pays reçoit le Pape en personne… Le dernier chef de l’Église catholique à avoir posé le pied au Grand-Duché se nommait Jean-Paul II, et c’était en 1985. Depuis les normes de sécurité entourant le religieux ont considérablement changé et la Police luxembourgeoise va devoir se montrer à la hauteur ce jeudi 26 septembre pour la venue du Pape François.

Un “baptême du feu” pour les deux nouveaux directeurs généraux de la Police grand-ducale, Pascal Peters et Alain Engelhardt, nommés début 2024 et qui avec le Vatican ont mis en place le plan pour que cette rencontre se déroule au mieux pour le Saint-Père, ses invités et la foule. Avec un dispositif de surveillance s’appuyant notamment sur la présence de drones dans le ciel de la capitale.

L’emploi de ces engins aériens aura une double fonction. La surveillance des foules d’abord. L’évènement attirant plusieurs milliers de personnes sur la route entre Findel et capitale, aux abords du Palais grand-ducal, du Cercle cité, de la résidence de l’Archevêque du Luxembourg mais aussi sur le parcours de la parade en papamobile prévue de 12h45 à 13h45, les drones (faciles à déplacer) s’avéreront utiles.

Mais la Police avertit déjà que les appareils pourront aussi servir « en cas d’incident », à transmettre des messages audio au grand-public. Voix tombées du ciel pouvant apaiser des mouvements de foule ou prévenir d’un quelconque risque. Pour cette journée exceptionnelle, aucun autre drone ne sera autorisé à voler au-dessus de Luxembourg-ville.

Des interdits fixés

Discrète sur le nombre d’agents (en tenue ou en civil) mobilisés sur le parcours du Saint-Père, la Police luxembourgeoise confesse toutefois avoir fait appel à des renforts étrangers. Ainsi, des personnels de la Police fédérale belge apporteront leur aide pour sécuriser cette visite au Grand-Duché. Sachant que les jours suivants, le Pape François poursuivra son 46e voyage apostolique au Royaume voisin.

Le ministre des Affaires intérieures a aussi tenu à rassurer sur l’ampleur de la mobilisation des policiers nationaux. Ils seront « massivement présents aux endroits et moments clefs pour porter assistance et intervenir en cas de besoin ». Mais, insiste Léon Gloden, cela n’empêchera pas la vigilance sur le reste du territoire : « Les commissariats à travers le pays, tout comme le numérop d’appel d’urgence 113, seront disponibles et pourront être contactés en cas de besoin ».

Invitation est d’ailleurs lancée à celles et ceux qui assisteront à la venue du Pape à ne pas hésiter à appeler le 113 pour « signaler toute personne, objet ou agissement suspect ».

Un  des temps forts de la journée tiendra dans la rencontre avec la communauté catholique prévue à la cathédrale Notre-Dame, vers 16h30. Si plus de 10.000 personnes ont “candidaté” pour assister à l’événement, seules 650 ont été retenues (par tirage au sort). Un public qui a déjà reçu des consignes strictes via un courriel de l’Archevêché.

Ces fidèles ou spectateurs devront se soumettre à une fouille préalable. Sur leur lieu de rassemblement (au théâtre municipal du Glacis), la police vérifiera qu’aucun invité n’est détenteur « d’objets pointus, d’un sac à dos, d’une mallette, d’un grand sac à mains, de parapluie ou de poussette (liste non exhaustive ) ».

Et désolé pour qui voulaient se servir de son mobile ou de sa tablette pour immortaliser la venue papale mais ces appareils « devront être éteints durant toute la rencontre ». Les souvenirs devront donc être gravés dans les cœurs seulement.

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