La peste porcine africaine se propage actuellement en Allemagne. La Rhénanie-Palatinat est également touchée. Les autorités luxembourgeoises surveillent la situation de très près. Il existe un risque que la maladie trouve également le chemin du Luxembourg.

Le virus infecte aussi bien les sangliers que les porcs domestiques. Il provoque chez les porcs des symptômes violents, dont une fièvre extrêmement élevée, et peut entraîner la mort en quelques jours. Il n’est pas transmissible à l’homme, même en cas d’ingestion de viande infectée.

Chez les porcs, le virus se propage à la fois par contact direct et indirectement via les déchets alimentaires contenant de la viande de porc. Le gouvernement luxembourgeois appelle donc à éliminer les restes de viande de porc de manière à ce que les porcs vivants ne puissent pas entrer en contact avec eux.

Comme il n’existe pour l’instant aucun vaccin contre la peste porcine africaine, les autorités appellent à la vigilance et misent sur la sensibilisation. Si les porcs domestiques sont infectés, cela pourrait avoir des conséquences économiques pour les exploitations agricoles qui élèvent des porcs, précise le gouvernement luxembourgeois dans un communiqué.

Prime de tir pour les porcelets

Les ministres compétents Martine Hansen (Agriculture) et Serge Wilmes (Environnement) ont convoqué la task force compétente. Parmi les acteurs, on trouve entre autres l’administration des forêts, l’administration vétérinaire et alimentaire, mais aussi la fédération de chasse St-Hubert. Cette taskforce a déjà adopté des mesures, dont une prime de tir sur les porcelets pendant six mois. En outre, des adaptations seront apportées aux périodes pendant lesquelles la chasse est autorisée. Les autorités luxembourgeoises sont en contact avec les autorités allemandes, françaises et belges afin de maîtriser la maladie, poursuit le communiqué.

Ce n’est pas la première fois que la Grande Région est confrontée à la peste porcine africaine. En 2018, elle s’était d’abord propagée en Pologne. En septembre, elle avait fait le saut en Belgique, où elle avait d’abord été détectée à Étalle. Les autorités ont réagi, notamment en installant une clôture à la frontière. Curieux : à l’époque, des soldats ont été mobilisés au Luxembourg pour ériger la clôture.

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