Ce sera toujours trop lent, toujours trop cher… Mais pourrait-il en être autrement pour le méga-chantier qui s’annonce pour l’avenir du tram. Le voilà devant quitter la capitale pour rejoindre le sud du pays. Huit années de travaux a priori, assurer des navettes vers Leudelange d’abord, Foetz ensuite, Metzeschmelz après, Belvaux enfin. On sera alors en… 2035.

Cet été, les études d’avant-projet sommaire ont déjà été lancées. Et le prochain temps fort consistera à déposer à la Chambre des députés le projet de financement de cette liaison, en 2026. En présentant l’investissement l’an dernier, l’ex-ministre de la Mobilité avait annoncé une enveloppe de 840 millions d’euros pour les 18 km d’infrastructures et 120 autres millions pour l’achat de 12 rames supplémentaires pour assurer le déplacement des futurs passagers.

Pour l’heure, celle qui a succédé à François Bausch ne dément pas ces chiffres. Mais nul doute que Yuriko Backes et ses services vont devoir revoir la facture à la hausse. On verra cela d’ici deux ans donc… Sachant que le budget de l’État ne se contentera pas de cette dépense sur le projet. En effet, derrière le tracé du tram rapide se cache l’aménagement plus global d’un couloir multimodal.

Vélo, bus et covoiturage

En effet, sur cet axe nord-sud, le Luxembourg a bien l’intention d’installer les rails du tram et implanter 5 arrêts mais aussi améliorer le corridor routier de l’A4. Et là, le devis flambe : la totalité des travaux étant estimés à près de… 3 milliards d’euros.

La somme inclut notamment la jonction A4/A13 entre Foetz et Lallange, l’adaptation de plusieurs échangeurs à l’augmentation du trafic, la construction d’un passage à gibier et la réalisation d’une piste cyclable Vëloexpresswee en parallèle de la ligne tram.

Un des points essentiels du projet sera le réaménagement de la portion d’autoroute Foetz-Lallange. La ministre de la Mobilité vient d’en détailler le tempo en 3 phases : finalisation du pôle d’échanges de Foetz, réaménagement de l’A4 entre Foetz et Lankelz (Esch). Vers Cessange ensuite, l’élargissement de l’autoroute reste envisagée (avec une voie réservée aux bus et possiblement au covoiturage).

Le chantier actuellement en cours, à hauteur de Pontpierre, tient déjà compte de la future largeur de l’A4.

« L’ouverture de la 1ère partie du tram rapide jusqu’à Leudelange est toujours prévue pour 2028 », confirme la ministre. Sachant que le chantier sera lancé un an plus tôt pour cette portion de 2,8 km.

 

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