Luxembourg est fière de son tramway; Nancy va-t-elle bientôt crier “Cocorico” en parlant d’Urbanloop. Une version mini de transports en commun sur rail qui tourne actuellement en boucle sur le site olympique de Saint-Quentin-en-Yvelines. Sur 2 km,, une dizaine de capsules (de deux places) amènent et ramènent sportifs, staff, organisateurs et spectateurs entre le parking et le lieu de compétition. Un petit pas pour ces navettes, un grand pas pour leurs concepteurs !

Et ce qui est  vrai pour les JO, le restera ensuite pour les Jeux paralympiques et même une année de plus ensuite. L’idée étant de voir si l’intelligence artificielle qui gère le flux de ces navettes tient la distance, réussit à s’adapter à la demande, à la météo changeante, etc. Désormais, l’enjeu est de taille pour ces “wagonnets” qui devraient être lancés dans le grand bain du transport commercial, en 2026 sur 3,5 kilomètres (7 stations), dans l’agglomération de Nancy. Plus le droit à l’erreur alors.

Avantages du modèle conçu en Lorraine : il avance vite même en parcours urbain (jusqu’à 50 km/h), avec un coût du kilomètre effectué de moins d’1 centime, est parfaitement accessibles aux personnes à mobilité réduite (poussettes comme fauteuils handicapés).

Le test de Belval

Sans oublier qu’Urbanloop a été pensé comme un taxi-robot fonctionnant à la demande, un peu « comme un ascenseur horizontal », résument d’ailleurs souvent ses créateurs issus de quatre écoles d’ingénieurs basées en Meurthe-et-Moselle. Donc pas de déplacement inutile et donc d’énergie consommée ou usure à vide pour ces rames empruntant un circuit à boucles pour être présentes au plus vite là où un usager fait appel à elles.

L’entreprise en charge désormais d’industrialiser la production souhaite maintenant imposer les navettes sur d’anciennes voies ferrées désaffectées (comme sur de “petites lignes” moins empruntées). Un texte de loi a été spécialement signé à cet effet voilà quelques mois.

Pendant ce temps-là, les CFL poursuivent l’expérimentation des navettes autonomes à Belval. Pour l’heure, toujours pas question de prendre du public à bord (en dehors d’un “contrôleur”) mais les premiers passagers pourraient bien monter à bord de ces minibus sans chauffeur dès cet automne.

 

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