Des mois que la menace d’une fermeture des installations Ascometal planait tour de l’aciérie d’Hagondange (57) et l’usine d’usinage et parachèvement Custines (54). Mais ce 8 juillet, au terme d’un 3e redressement judiciaire, la Chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg a rassuré les 430 employés du site mosellan et les 60 de Meurthe-et-Moselle : un repreneur est trouvé. L’offre de reprise du fonds britannique Greybull Capital a ainsi été validée.

Fini donc les doutes et les tergiversations pour les personnels du groupe sidérurgique :  la quasi-totalité des 800 emplois français (il faut ajouter un site à Saint-Étienne et un dans le Nord) seront préservés. Seule une vingtaine de postes ferait les frais de cette opération.

Le fonds britannique a promis d’investir 90 millions d’euros, l’État français devra lui aussi sortir le carnet de chèques pour un prêt de 45 M€ dès cette année et une aide de 40 autres millions l’an prochain, a indiqué le ministère de l’industrie. La forme de cette seconde enveloppe restant à définir (prêt ou garantie).

Un Luxembourgeois “dans le coup”

Seule offre en lice, le fonds britannique a d’ores et déjà fait savoir qu’il comptait non seulement améliorer les deux sites lorrains rachetés sur leur marché de prédilection (secteur automobile) mais créer une “voie lingot” à Hagondange (entre Metz et Thionville). Cette unité permettrait la production de lingots destinés ensuite à la fabrication d’obus. L’investisseur envisage aussi de rouvrir un laminoir à Dunkerque.

En fait, seule l’aciérie de Fos-sur-Mer quitte le giron Ascometal racheté. L’usine des Bouches-du-Rhône et ses 330 employés étant repris par Marcegaglia, un industriel italien.

Le groupe financier britannique assure que la direction actuelle d’Ascometal restera en place, toutefois un nouveau président va être mis en place. Il s’agit du Luxembourgeois Roland Junck. L’ancien directeur général d’ArcelorMittal et président de British Steel et d’Ascoval mettant son savoir-faire dans ce sauvetage industriel.

 

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