C’est rarement en rubrique Justice que les pharmacies et parapharmacies du Grand-Duché font parler d’elles. Leur actualité relevant plus des question de santé (quand on évoque leur rôle dans les politiques de prévention) ou société (quand il est question d’augmenter leur nombre). Mais une récente initiative de l’Autorité de la concurrence luxembourgeoise a mis un coup de pied dans la “sage” fourmilière des officines.

Ainsi, sur deux jours (les 11 et 12 juin) des agents de cette administration ont “visité” plusieurs établissements frappés de la Croix Verte. But de ces contrôles inopinés : trouver d’éventuels éléments démontrant la mise en place de pratiques anticoncurrentielles de plusieurs pharmacies et parapharmacies entre elles.

Qui est concerné ? Motus de l’Autorité. Combien de sites inspectés ? Pas de chiffre avec toutefois cette précision qui va faire frémir sans doute certains propriétaires de ce type de commerce, « les entreprises qui n’ont pas fait l’objet d’une inspection peuvent toujours accéder au programme de clémence). Autrement dit : dénoncer d’éventuelles pratiques illégales) Est-ce le début d’un vaste scandale ? Il ne s’agit que d’une « étape préliminaire dans la procédure d’instruction », modère-t-on.

Extinction de voix

Reste néanmoins que ces descentes ont eu lieu « avec l’appui de la Police judiciaire, sous l’autorité et le contrôle d’un juge d’instruction » ce qui laisse à craindre d’éventuelles indélicatesse dans la fixation de certains tarifs de médicaments ou produits de soins et d’hygiène

L’administration de la concurrence se réfugie tout de même derrière la présomption d’innocence, pour ne pas commenter les faits. Le syndicat des pharmaciens tout comme le ministère de la Santé souffrent, pour leur part, d’une extinction de voix sur ce dossier.

Voici quelques mois, la Justice luxembourgeoise s’était penchée sur le cas de la fiduciaire Fiduphar, veillant sur la comptabilité de diverses points de vente au pays. La société, soupçonnée de complicité de fraude dans la vente de médicaments, avait été blanchie de plusieurs accusations au terme d’un accord négocié avec le parquet.

Sachant qu’en amont de cette affaire plusieurs pharmacies luxembourgeoises avaient notamment fait l’objet de redressements pour de la TVA non-versée à l’État à cause de la mise en place d’un système délictueux de facturation impliquant leur grossiste.

 

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