Elle l’avait dit en 2022, répété en 2023 et voilà que Caroline Désir le serine à nouveau en ce début 2024 : la fin des sanctions collectives à l’école est pour bientôt. Les plus turbulents des élèves misent donc beaucoup d’espoirs sur cette énième promesse du genre de la ministre de l’Éducation de la fédération Wallonie-Bruxelles…

Pour la responsable politique socialiste, il est certain que contraindre toute une classe pour un comportement indélicat d’un individu n’est pas la meilleure pédagogie qui soit. Aussi, les lignes à recopier, les contraintes de silence et autres châtiments partagés entre scolaires ne devraient plus être que de l’histoire ancienne. Enfin, si…

La ministre avait déjà commenté ce type de punitions, estimant qu’elles n’avaient que pour seul impact que de générer « un sentiment d’injustice » et d’ « influencer négativement sur le climat de classe ». Préférant voir les enseignants prononcer plutôt des « sanctions réparatrices et individualisées » pour les seuls fautifs.

Pas au Grand-Duché

De belles paroles qui n’avaient pas encore suivies d’actes. D’où, en mars 2023, la relance du député Matteo Segers (Ecolo) réclamant enfin l’adoption d’une vraie directive à suivre pour les enseignants sur cette pratique « plus fréquente qu’on ne le pense ».

Au Luxembourg, clarté a déjà été faite sur ce point. La loi stipulant que « la punition peut consister soit dans un rappel à l’ordre ou un blâme soit dans un travail supplémentaire d’un intérêt pédagogique ». Et surtout que « les punitions collectives ainsi que l’exclusion d’un élève d’une activité pédagogique ou de la récréation sont prohibées ».

Une récente “affaire” a toutefois démontré que, parfois, un enseignant pouvait se montrer particulièrement (idiotement ?) sévère. Mi-février, une fillette de 7 ans qui tardait à se changer après un cours d’éducation physique à la piscine avait été contrainte par son professeur de marcher pieds nus et sans veste jusqu’à l’arrêt de bus situé à 50 mètres des bassins…