L’an dernier, l’activité  du Luxembourg a marqué le pas. Reculé même, avec un Produit intérieur brut en repli de -0,8%. C’est grave, docteur ? À en croire les experts de la Commission européenne, non. Juste un passage à vide en attendant une année 2024 plus prometteuse en termes d’activité. Dans leur dernier bulletin saisonier, voilà qu’ils envisagent l’année comme celle du redressement, « avec une croissance du PIB de + 1,3 % ». Ouf.

Ce ne sera donc pas florissant, mais toujours mieux que la moyenne de l’Union (évaluée à +0,8% pour la zone euro).

En fait, les analystes tablent notamment sur une reprise de la consommation privée. La hausse des salaires, la réduction de l’impôt sur le revenu depuis le 1er janvier, les soutiens divers entrés en vigueur depuis la dernière tripartite devraient porter leurs fruits. Sans oublier surtout une inflation considérablement plus calme dans les mois à venir que dans la période récente…

Si les prix ont pu augmenter de + 6,1% entre 2021 et 2022,  + 3,8% l'année suivante, pour les douze mois de 2024, la Commission table pour une hausse "limitée" à + 2,6%. Un scénario plus optimiste que son précédent bulletin et qui devrait permettre d'atténuer certains maux pouvant persister encore dans le temps. Comme une « contraction des services financiers et du secteur de la construction ».

Pour le secteur du bâtiment d'ailleurs, côté activité, la Commission ne s'attend pas à des miracles. « L'investissement devrait rester à des niveaux relativement faibles », est-il envisagé et cela malgré le pack d'encouragements que le gouvernement luxembourgeois compte déployer rapidement.

Si 2024 s'annonce avec quelques éclaircies, 2025 devrait voir encore plus de nuages disparaître de l'horizon. Le Grand-Duché pourrait alors atteindre une croissance annuelle de + 2,1%. Un scénario jugé plausible à condition que le coût des denrées alimentaires et des prix de l'énergie restent sages...

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