Que celui qui n’a jamais reçu de photo à caractère sexuel lève la main. Au Luxembourg, 72 % des 17-30 ans (!) affirment avoir déjà reçu un sexto. À savoir le partage d’une photo ou une vidéo sexuellement explicite expédiée par une autre personne.

Au total, 286 jeunes (12-30 ans) et 500 parents (ou tuteurs légaux) d’enfants de 3 à 16 ans ont ainsi été interrogés sur leur utilisation des technologies de l’information et communication (TIC). Et le sexting fait partie des “modes” en vogue.

Constat est fait que ces échanges de contenu à caractère sexuel débouchent parfois sur de la sextorsion. Pratique consistant à extorquer de l'argent ou obtenir des contenus intimes à la suite d’un chantage.

L'étude révèle que parmi les 101 appels reçus reçus sur la ligne de la Bee Secure Helpline, la sextorsion a été le sujet le plus abordé en 2023. Aussi bien par les adultes (22 %) que par les jeunes (41 %).

Si les majeurs sont friands de sexto, la pratique se manifeste déjà chez les 12-16 ans. Dans cette enquête, un tiers des adolescents confirment que leurs pairs leur envoient des photos ou des vidéos intimes d'eux-mêmes.

Les enfants utilisent tablettes, ordinateurs ou smartphones de plus en plus tôt, et avec la multiplication des réseaux sociaux, les usages vont au-delà de l'envoi de photos ou de vidéos. Les contenus pornographiques gagnent les écrans. Un tiers des 12-16 ans estiment que les adolescents du même âge sont confrontés à des scènes érotiques en ligne. Ce taux grimpe même à 81 % chez les adultes.

Si les 17-30 ans sont accros au sexe derrière leur écran, la grande majorité des adolescents estime cependant avoir de bonnes ou très bonnes compétences en matière de gestion des risques (86 %).

Néanmoins, collégiens et lycéens doivent encore redoubler de vigilance. Ils et elles restent sous la menace d'arnaques, de cyberharcèlement ou de chantage à la sextape. Ce sont cette fois les adultes qui donnent l'exemple. La moitié des interrogés affirment utiliser une authentification à deux facteurs pour préserver leurs informations personnelles, alors que seulement 1 adolescent sur 5 a recours à cette même parade.

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