Up met son grain de sel sur le marché des chèques-repas
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 31/01/2024 à 11:01
Il y avait Edenred, Sodexo… Il faut maintenant compter sur un troisième mousquetaire sur le créneau du chèque-repas au Grand-Duché. Et Up Luxembourg a bien l’intention de ferrailler pour se faire une place dans le portefeuille des salariés du pays, à la caisse des professionnels de l’alimentation et dans la comptabilité des employeurs. « Plus je présente notre offre dans des commerces ou des entreprises qui ne distribuaient pas cet “avantage” jusque-là, plus je sens que l’on a bien une place à prendre !» se veut confiante Alicia Brun.
Et la country manager d’estimer à 1.700 le nombre de points de vente où la nouvelle carte est déjà acceptée. Pour le reste, motus sur les chiffres si ce n’est celui qui fait mouche chez nombre de marchands : les frais de transaction que les opérateurs prennent sur les transactions des usagers. « Nous, on part sur 1,85 % de commission (+ frais Visa) quand noc concurrents montent parfois jusqu’à 3 % ». Et la différence n’est pas moindre au final pour le commerçant…
Parmi les premiers à avoir été séduits, Cactus a immédiatement contractualisé avec Up pour intégrer la nouvelle carte à sa gestion des achats et ses restaurants. Les autres enseignes de la grande distribution au Luxembourg ont suivi et l’opération séduction auprès d’autres négociants se poursuit (épiciers, traiteurs, bouchers, boulangeries…).
Nouveaux services au menu
Pour Alicia Brun, « il est clair que l’arrivée d’un 3e acteur bouleverse la concurrence. Même pour un géant comme Sodexo qui doit gérait 85% de la diffusion des chèques-repas au pays. Les prix demandés doivent s’aligner... ». Par exemple, côté employeurs, la nouvelle marque ne se rémunère pas selon la valeur des chèques-repas utilisés mais selon un tarif fixe.
Mais au-delà des conditions tarifaires, c’est bien sur une digitalisation plus simple à adopter et mettre en œuvre que la marque compte gagner des parts de marché. « Si c’est plus simple à intégrer au fonctionnement comptable de l’entreprise et dans le quotidien de l’utilisateur, alors on marque des points. »
D’ailleurs déjà la firme (“petite sœur” de Monizze en Belgique) réfléchit à une carte qui offrirait des possibilités d’avance-remboursement entre collègues ou de monétisation de la carte-repas pour régler sa note quand le montant dépasse les limites journalières autorisées désormais sans avoir à sortir sa carte de paiement habituel ou de la monnaie.
Au fait que pense Up Luxembourg de ce nouveau seuil des 5 tickets max/jour ? La country manager hésite sur la “bonne voie” à suivre : entre celle de la Belgique où 🇧🇪aucune restriction de montant n’est imposée ou la France qui trestreint à 🇫🇷25 €/jour l’emploi des tickets-repas. « Au Luxembourg, qui dispose de la formule la plus haute peut tout de même déjà régler 🇱🇺75 euros d’achats alimentaire en 24 heures. C’est déjà bien… »
Toutefois, face aux remontées des usagers, Alicia Brun reconnaît que les changements rendus obligatoires au 1er janvier 2024 ont perturbé la clientèle « habituée à d’autres pratiques jusqu’alors ». Mais « avec un peu de pédagogie pour le salarié-consommateur sur le pourquoi de cette limite, sur une parfaite connaissance des nouvelles possibilités d’utilisation (le week-end notamment) ou des fonctionnalités (comme le solde restant sur son compte directement visible sur une appli téléphone), les tensions devraient vite s’apaiser ! »
En attendant, Up Luxembourg continue son marché, toquant à toutes les portes de sociétés y compris les indépendants.
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