Pour Stugalux Construction, les bouées de secours lancées la semaine dernière par le gouvernement luxembourgeois n’auront pas suffi. Face à un marché de la construction qui coule (40% de transactions en moins au 3e trimestre 2023), la société basée à Kehlen boit la tasse. Pour ne pas se noyer maintenant, elle vient donc de décider la mise en œuvre d’un plan social qui concernera 65 de ses 254 employés.

Ainsi, près du quart des effectifs va-t-il être “remercié” au terme de deux semaines de négociations. Pas de chômage partiel pour eux, mais directement le renvoi à la maison. Pas plus que syndicats et direction n’ont réussi à se mettre d’accord sur un possible Plan de maintien dans l’emploi, moins destructeur.

En attendant le Plan d’actions

Un dialogue social difficile entre partenaires sociaux qui savent que toutes les sociétés du BTP ont les yeux braqués sur eux, après déjà de nombreuses faillites dans le secteur (162 en 2023). Mais un dialogue qui aura moins permis à 25 salariés de Stugalux Construction de ne pas être licenciés directement mais de pouvoir accéder à des mesures comme du chômage pour raisons économiques, prêt de main d’œuvre auprès d’un autre employeur ou encore départ anticipé en retraite.

Pour 40 collègues, la sanction est plus brutale, hélas.

Voilà encore une défaillance qui ne peut que pousser les nouveaux dirigeants du pays à agir vite pour mettre au point un plan d’actions pour la construction (et l’immobilier). Le Premier ministre, Luc Frieden, a promis des réponses précises avant les prochaines vacances de Carnaval et déjà la mise en place d’un “état de crise” pour le secteur qui devrait s’étendre jusqu’à l’été.


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