Ces derniers mois, la Centrale nucléaire de Cattenom a multiplié les “mauvaises surprises”. Entre missions de maintenance plus longues que prévues et pannes inattendues, rarement les quatre réacteurs n’ont fonctionné en même temps. Mais, alors que l’hiver commence à frapper, les mégawatts mosellans sont plus que jamais attendus pour passer le pic de consommation électrique annoncé.

Il est vrai qu’à lui seul, le site est en mesure de couvrir 70% des besoins en électricité des foyers lorrains. Aussi, pour éviter toute coupure d’alimentation alors que les températures baissent, EDF a demandé à reporter l’arrêt pour “visite décennale” de son réacteur n°4. Accordé !

Selon le calendrier de l’énergéticien, le stop aurait dû avoir lieu fin décembre et pour une durée d’un semestre. Finalement, les équipes ont vu leur mission reportée à mi-février. Une décision jamais prise depuis l’ouverture du site en 1986 pour un rendez-vous technique de cette importance.

Au charbon !

Du côté des responsables de la centrale mosellane, on explique que ce décalage n’aura aucun impact sur la sécurité de l’installation. Six semaines de report après dix ans de service, c’est une goutte d’eau en somme.

Toujours afin d’éviter un black-out, la centrale à charbon Emile-Huchet de Saint-Avold a quant à elle été remise en service. La centrale à charbon serait en mesure d’assurer 1% de la production électrique française à plein régime, pas question de se passer de cette énergie alors que l’Hexagone vient d’importer de l’électricité pour assurer l’alimentation du pays…

Fermée en 2022, l’État français est revenu sur sa décision l’an passé quelques mois plus tard. Et déjà la centrale de Moselle-Est avait été remise en fonction d’octobre 2022 à mars 2023.

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