Voir les quatre tours de la centrale nucléaire de Cattenom crachait leur panache de vapeur est loin d’être courant. C’est qu’entre opérations de maintenance programmées et incidents inopinés, rarement l’ensemble des unités du site lorrain fonctionnent en même temps. Depuis ce 23 novembre au matin, c’est pourtant le cas.

En effet, le réacteur n°3 (à l’arrêt depuis début octobre) a été remis en service. Un mois et demi durant l’installation aura bénéficié de 5.000 activités de maintenance et de contrôle, assure les équipes d’ Électricité de France. Voilà le donc l’unité rebranché sur le réseau électrique.

Située à moins de 10 km de Thionville, 35 km de Luxembourg-ville et 42 km d’Arlon, la centrale nucléaire va encore s’attirer quelques années les foudres du gouvernement luxembourgeois. En effet, même si les écologiste de Déi gréng ne font plus partie de l’exécutif grand-ducal, l’opinion des politiques n’a pas varié. La nouvelle majorité a ainsi réaffirmé son intention d’ « intervenir auprès des autorités françaises pour obtenir la fermeture des centrales nucléaires à risque, notamment 🇫🇷Cattenom ». Une question de « sécurité nationale » précise même l’Accord de coalition.

Tihange et Doel aussi

Mais la 🇧🇪Belgique est aussi dans le collimateur de Luc Frieden et de ses ministres de l’Énergie (Lex Delles, DP) et de l’Environnement (Serge Wilmes, CSV). Même cause, même conséquence mais cette fois pour demander l’arrêt des centrales de Tihange et Doel.

L’annonce du réengagement du réacteur n°3 de Cattenom interviendra alors que le Parlement européen a voté le classement du nucléaire aux côtés des énergies renouvelables. Un verdissement qui permet à la fusion et la fission nucléaire de faire désormais partie des outils à la dispositions des États-membres pour décarbonioer  bien son rôle crucial dans la décarbonation des économies de l’UE.

 

Retrouvez nos actualités sur Instagram