La balle est maintenant dans le camp des autorités provinciales. Elles ont encore un mois et demi pour signifier au ministre belge de la Mobilité, Georges Gilkinet, ce qu’elle pense du projet d’arrêté royal qu’il vient de leur faire parvenir. Son but : généraliser à l’ensemble des routes belges des sanctions spécifiques pour les automobilistes étrangers contrôlés ivres ou drogués au volant.

En 2024, il pourrait ainsi en être fini de ces chauffards qui, renvoyés devant un tribunal en Belgique, ne se présentent pas à l’audience ou échappent ensuite à la sanction prononcée une fois dans leur pays de résidence. Sachant qu’actuellement, par exemple, la conduite sous l’influence de stupéfiants n’est pas sanctionnée par une amende à régler sur le champ. Une “impunité” dont les fautifs abusent donc.

« Le code de la route doit être respecté par tous et toutes en tout temps », rappelle ainsi le ministre à l’ensemble de celles et ceux qui viendraient à emprunter les routes du Royaume. Et s’il se veut sévère c’est que drogues et alcools restent parmi les causes premières des accidents constatés en Belgique. Des accidents qui, l’an passé, ont fait 521 tués en douze mois...

Si le projet d'arrêté est approuvé, à l'avenir, un automobiliste (ou un motard) étranger testé positif devra payer immédiatement une consignation de 1.260 euros. Sans quoi son véhicule lui sera saisi.

La mesure interviendra aussi bien dans le cas d'un test salivaire aux stupéfiants qu'après une mesure de son alcoolémie excessive. Sachant que dans le cas d'ivresse, le projet de Georges Gilkinet serait d'abaisser le seuil de "tolérance" à 1,2 gr/litre de sang (contre 1,5 gr/l aujourd'hui).

De consignation il pourrait aussi être question si les policiers venaient à constater un cumul d'infractions supérieur à 866 euros. Pas de paiement, plus de voiture ou de deux-roues !

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