Ce temps parait si lointain… Mais au printemps 2020, le 20 avril précisément, le Luxembourg levait un peu le premier confinement décrété suite à la pandémie Covid. Dès ce jour-là, les ouvriers du BTP pouvaient reprendre le travail et donc le chemin des chantiers. Mais pas question de le faire sans passer, chaque matin, un test de dépistage du virus et respecter les règles sanitaires obligatoires alors : port du masque, distanciation entre individus, etc. Des “contraintes” se traduisant forcément par une moindre efficacité des salariés.

Au bout de quelques semaines, l’État avait entendu les reproches des entreprises pour qui “temps perdu”équivalait à… “argent perdu“. Aussi, en décembre 2020, le conseil de gouvernement avait-il décidé d’une compensation financière exceptionnelle. Une mesure fiscale était ainsi prévue… qui s’est finalement changée en paiement direct d’une indemnité pour perte de rentabilité.

Sauf qu’entre les deux, l’eau a coulé sous les ponts et le béton dans les fondations. Il a en effet fallu trois ans avant que cette modification ne soit décidée. Et en attendant, point d’argent versé.

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir vu les sociétés du BTP concernées remplir consciencieusement leur demande d’indemnisation. 1.601 ont fait la démarche, vient de signaler Lex Delles (nouveau ministre de l’Économie) dans une réponse parlementaire. Mais le dédommagement tant attendu n’aura finalement été versé que le 27 octobre dernier.

Tardif, le geste aura certainement été très apprécié par nombre de sociétés du secteur de la construction, en difficulté aujourd’hui. Ce sont en effet 9,28 millions d’euros qui ont été redistribuées. 

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