Elle était publique, la voilà maintenant grand public. Tel est le changement que vient de vivre Luxchat, la messagerie créée initialement par le ministère de la Digitalisation luxembourgeois pour sécuriser les échanges entre les agents des services d’État. Il faut croire que l’usage fait par les fonctionnaires a été concluant, puisque 5 mois après le lancement officiel de l’app, le gouvernement a décidé d’en ouvrir l’accès à tous.

Déjà, sur les 25.000 fonctionnaires luxembourgeois, 8.000 ont ouvert un compte. Aux particuliers ou aux entreprises du Luxembourg maintenant de goûter à cette plateforme de communication; même les frontaliers y sont invités par Claude Demuth, responsable du déploiement de Luxchat.

Et qu’a-t-elle de mieux face aux Messenger, Whatsapp et autre Snapchat? Primo, elle est 100 % gratuite. Secundo, les données sont bien plus protégées que sur les messageries ordinaires, assure le gouvernement luxembourgeois. Il faut par contre que l’utilisateur possède un numéro de gsm luxembourgeois lors de son inscription au service. Le développement pour les numéros étrangers est en cours.

C’est d’ailleurs cette cybersécurité renforcée qui a été à l’origine du projet; le Grand-Duché souhaitant disposer sur son sol du datacenter capable de stocker les échanges de ces agents et maintenant des résidents ou des frontaliers. Textes, images, vidéo “restent au pays” sous bonne garde, et l’accès à l’espace de stockage est plus rapide et fiable. Un atout qui pourrait aussi plaire aux sociétés du pays, à qui la plateforme vient d’être présentée à la Chambre de commerce.

Et puis, il y a Clarence

Tertio, Luxchat présente l’avantage de ne pas être exploitée à des fins commerciales. Pas de publicité donc ! L’application étant principalement financé par l’État, pas la peine de faire payer l’utilisateur en direct ou par le biais de sponsoring invasifs.

Luxchat intègre également une géolocalisation, utile pour orienter les services d’urgence en cas d’appel à l’aide. Car oui, l’ap permet aussi -et avant tout- de passer des appels et de chatter en vidéo !

L’ouverture à plus d’utilisateurs à l’échelle nationale constitue un nouveau pas dans l’autonomie digitale du Grand-Duché. Un effort qui, le mois dernier, s’était traduit par le lancement de Clarence. Il s’agit du premier cloud souverain luxembourgeois.

Quand il s’est agi de le présenter, le Premier ministre Xavier Bettel rappelait toute son importance : « Nous, nous stockons tout au Luxembourg (ndlr, via LuxConnect). Nous avons besoin de la transparence, de la sécurité, de la confiance. Les gens croient dans le gouvernement qui conserve beaucoup de leurs données personnelles. Vous ne pouvez pas jouer avec la confiance des citoyens. Surtout avec ces données si sensibles

 

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