Chaque année, la CNS voit croitre le nombre d’adultes et d’enfants affiliés à l’assurance maladie-maternité. Mais parmi ses 3,9 milliards d’euros de dépenses, un chiffre augmente encore plus vite : celui des remboursements de soins dentaires (+12 % en 1 an).

Ainsi, en 2022, la Caisse nationale de santé a-t-elle eu à traiter plus de 61.000 devis pour ce type de prise en charge. Respectivement 48.200 devis prothétique dentaire (couronnes, implants) et 13.680 devis d’orthodentie (appareils, bagues, etc). Une activité jamais atteinte jusqu’alors.

Et qui dit devis, dit aussi frais à dédommager aux assurés. Et là encore, le passage chez ou l’autre des quelque 500 dentistes installés au Luxembourg, a pesé dans les frais de santé nationaux. L’an passé, le total des prestations de soins médico-dentaires a ainsi dépassé les 116 millions d’euros. Un montant qui aura doublé en une décennie !

A titre de comparaison, sur l’année, cela représente presque autant que les remboursements accordés pour des soins auprès d’un kiné.

Outre le détartrage (pris en charge par la CNS à raison d'une fois par an), les autres actes sont pour la plupart pris en charge à hauteur de 88% par la Caisse. A l'exemple des traitements de caries, extractions. Pour les prothèses (fixes ou mobiles), on partira plutôt vers une compensation proche des 80%.

Il faut avoir à l'esprit que le tarif des traitements par appareil fixe peut être fixé librement par le médecin-dentiste consulté. Il doit, selon les termes de l'administration, le faire « avec tact et mesure » en cas de dépassement du tarif maximum remboursé par l’assurance maladie. Dans ce cas, le professionnel se doit d'en informer son patient, lui procurer un devis écrit.

Obligatoirement, ce devis devra comporter 4 mentions :

  1. description précise et détaillée du traitement envisagé et/ou
    des matériaux utilisés
  2. le montant des honoraires correspondant au traitement
  3. le montant remboursé par l’assurance maladie
  4. les éventuels suppléments

De plus en plus de cabinets dentaires luxembourgeois étant équipés du logiciel de tiers payant, il n'est parfois plus obligatoire de payer la totalité des frais demandés.

 

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