Si, au Luxembourg, c’est le groupe Leclerc qui a racheté le réseau de magasins Match et Smatch en juillet dernier, en Belgique c’est un autre géant du retail qui vient de signer pareille reprise. Ce 25 septembre, Christophe Garcia, le CEO du groupe Match au Royaume, a ainsi confirmé l’accord trouvé avec Colruyt pour le rachat des deux tiers des enseignes Match et Smatch présentes en Belgique.

Ce pacte implique un changement de patron pour 1.069 emplois, sans assurance toutefois du nouveau repreneur de conserver l’ensemble de cet effectif à l’avenir. Colruyt assurant juste pour l’heure la prise de contrôle sur 7 franchisés et 50 magasins du groupe mis en difficultés financières par les années Covid d’abord, et l’inflation ensuite.

S’exprimant auprès de SudInfo sur cette opération, Christophe Garcia n’a pas caché que l’incertitude régnait encore sur le sort réservé à 27 autres sites du groupe. Mêmes inquiétudes quant au devenir des personnels affectés aux activités administratives et logistique de l’enseigne.

Des bénéfices en baisse

Voilà qui explique pourquoi la direction de Match envisage un licenciement collectif qui pourrait concerner, au maximum, 690 employés. Cela si aucune solution de reprise ou de reclassement ne devait être trouvée pour les 27 magasins encore menacés de fermeture et les deux services évoqués plus haut.

Selon les dernières données publiées par le groupe, Colruyt comptait au 31 mars 2023 774 magasins en propre, 576 affiliés, 321 points d’enlèvement Collect&Go. Soit de donner un contrat de travail à plus de 33.300 collaborateurs en Belgique.

Ces dernières années, Colruyt n’a cessé de voir son chiffres d’affaires augmenter, jusqu’à atteindre 10,8 milliards d’euros sur l’exercice 2022-23. Néanmoins, cette activité est à mettre en parallèle avec une baisse constante depuis 2020 de son résultat en fin d’exercice. un chiffre réduit de 47% en deux ans, pour s’établir à +279 M€ pour 2022-23.

 

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