En deux ans, le nombre d’IRM en service au Luxembourg aura doublé, sans parler de l’accès étendu à ces appareils les week-ends. Deux avancées majeures mais pas encore suffisantes pour épargner de longs délais d’attente aux patients. Aussi, depuis plusieurs mois, la piste de décentraliser ce type d’examen à des cabinets indépendants plutôt qu’aux seuls quatre centre hospitaliers du pays fait-il débat.

Cette fois : c’est tranché. Oui, des “antennes extrahospitalières” privées pourront pratiquer ces examens radiologiques. Et pas seulement d’ailleurs, puisqu’en approuvant le projet de loi 8009, les députés luxembourgeois ont ouvert la voie de la médecine ambulatoire à quatre spécialités en tout :

  1. l’imagerie médicale donc (IRM, scanners, mammographies)
  2. l’hospitalisation non-médicale de jour
  3. l’oncologie
  4. la dialyse.

Pour les malades, cela devrait se traduire par des possibilités de prise de rendez-vous bien plus rapides ou plus proches de leur domicile. D’ailleurs déjà, à Mondorf, Grevenmacher ou Junglinster, des médecins ont fait connaître leur intérêt pour ce type de structures. Signe que l’attente des malades comme des blouses blanches étaient fortes sur le sujet, chacun avec ses intérêts.

Sans grand enthousiasme

Pour le patient, pratiquer un soin ou un diagnostic dans ces “antennes extrahospitalières” ne changera rien en matière de qualité de la prestation (il faudra être dûment diplômé dans la spécialité pour s’établir). Pas plus que le montant des remboursements ne différeront pas entre l’hôpital public et ces cabinets privés.

C’est ainsi toujours selon la grille tarifaire de la Caisse nationale de santé que ces actes seront remboursés, que ce soit pour les assurés résidents ou les frontaliers affiliés. Des salariés belges, allemands et français qui hésitent de moins à moins à passer la frontière aussi pour des questions médicales.

Il est à noter que ce “virage ambulatoire” n’a pas été approuvé à l’unanimité, loin de là. Seuls les 31 parlementaires de la majorité gouvernementale (Déi Gréng, LSAP et DP) ont voté en faveur de ce projet défendu par la ministre de la santé socialiste, Paulette Lenert.

Les 27 voix contre et 2 abstentions reprochant notamment au nouveau texte de ne pas permettre une libéralisation totale des quatre spécialités évoquées.

Il est à noter que les médecins qui se lanceront dans l’ouverture de ces antennes pourront s’établir soit dans des cabinets existants déjà soit en construire de nouveaux. L’Etat pourra même cofinancer leur investissement dans les équipements jusqu’à 80 %.

 

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