Le secteur de la construction n’avait pas besoin de cela… Alors que les carnets de commande maigrissent à vue d’œil, les frais ne cessent de grossir. De quoi faire trembler toute la profession désormais. Quand ce n’est pas le cours du béton qui grimpe en ce début d’année, ce sont les tarifs des matériaux isolants, du verre, carrelage, des peintures, des revêtements de sol (notamment) qui suivent le même mouvement.

Ainsi, dans sa dernière étude, le Statec estime qu’entre novembre 2022 et avril dernier, les coûts de construction ont grimpé de 5,2 % au Luxembourg. Une vérité qui ne participera pas à attitrer de nouveaux clients dans cette période délicate. Sur un an, c’est même une hausse de +12,3% que le BTP a dû répercuter.

Et pas un corps de métier n’a échappé à cette tendance, avec des fortunes diverses. Sur le dernier semestre, les prix du gros-œuvre ont pris 4,8%, +4,2% pour les installations techniques, côté toiture + 4,6%, +6% pour la partie fermeture des bâtiments ou le parachèvement…  Même ceux qui s’en sortent le mieux, les ascensoristes, ont vu leurs frais croître de 1%.

Ralentissement toutefois

Sur ce début 2023, les entreprises du BTP ont aussi dû encaisser l’impact des trois indexations tombées coup sur coup ou de l‘augmentation du salaire minimum. Commerces et industries avaient déjà été affectés par cette augmentation contrainte des paies de leurs personnels.

Reste que, depuis avril 2021, c’est la première fois que le Statec enregistre un “ralentissement de la hausse des coûts” dans le secteur de la construction. Les tarifs augmentent certes, mais moins forts que les semestres passés. Il y a encore peu, la hausse annuelle s’établissait autour des +16 % (contre 12% du printemps 2022 à aujourd’hui).

Dans ce panorama, la seule “bonne nouvelle” reste de constater que l’inflation (au Grand-Duché et dans son environnement) tend à freiner. Cela pourrait augurer de la la fin proche de l’augmentation des prix des fournitures et matières premières indispensables pour les quelque 4.000 sociétés du secteur et leurs 60.000 salariés. 

 

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