En février dernier, après onze jours de grève, les syndicats belges ont obtenu un accord qui garantissait un nombre de 75 heures de vol minimum pour augmenter les salaires du personnel de cabine via des primes (environ 2,50 euros net). Ryanair s’était aussi engagé à respecter les périodes de repos entre deux périodes de vols. D’autres primes qui pouvaient avoisiner les 3.000 euros par mois pour le grade le mieux payé étaient aussi accordés.

Mais voilà qu’à présent les pilotes basés en Belgique, suite à l’intention de la direction de Ryanair de mettre fin le 1er octobre 2023 à la convention collective qui garantit leurs rythmes de travail et de repos, déposent un préavis de grève pour le week-end du 15 et 16 juillet.

Précisons que l’annulation d’une telle convention à durée déterminée et confirmée par écrit par l’Inspection Sociale et par le SPF Emploi, est contraire à la loi.

Quelles sont les revendications des pilotes ?

Didier Lebbe, secrétaire permanent CNE, explique à DHNET.be : « Je pensais aussi passer un été calme, mais Ryanair ne respecte pas la loi et nous n’avons pas d’autre choix que de passer par la grève des pilotes. Je ne comprends pas cette attitude de Ryanair qui prend le risque de tout foutre en l’air. En résumé, nous sommes en conflit avec Ryanair pour trois points précis. Tout d’abord, les pilotes n’ont toujours pas récupéré l’entièreté de leur salaire qui avait été raboté en 2020 pendant la crise Covid. La direction a rétabli le salaire de fin 2019, mais sans l’indexer. Ensuite, la réglementation sur les temps de travail n’est toujours pas respectée, comme expliqué plus haut. Enfin, Ryanair continue de faire pression sur ceux qui ont déposé une plainte au tribunal du travail. En tout, ce sont 50 plaintes qui ont été déposées, et pas seulement pas nos affiliés. C’est tout de même impensable de demander à des gens qui ont raison de porter plainte de la retirer sous menace de ne plus faire avancer les négociations. Ces trois points sont des infractions à la législation belge ».

Les passagers devraient être fixés ce vendredi

Concrètement, la direction de Ryanair a jusque vendredi midi pour se prononcer en faveur des revendications des pilotes pour éviter une grève en pleine période estivale.

A l’heure actuelle, les passagers n’auront pas de visibilité avant vendredi. Pire, si la grève est confirmée, il n’est pas certain, selon Didier Lebbe, qu’elle ne soit pas poursuivie plus longtemps. Les voyageurs seront prévenus à la dernière minute et devront prendre des dispositions. A suivre….

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