Depuis quelques années, comme en 2022, la délégation luxembourgeoise rappelle son opposition de principe à l’exploitation de la centrale de Cattenom au-delà de 40 ans.

C’était le 7 octobre 2010 qu’EDF avait annoncé son ambition de faire fonctionner la centrale au-delà de 40 ans car “aucun obstacle technique ne s’y opposait.”

Le 12 juin dernier, la délégation luxembourgeoise comprenait des représentants du ministère des Affaires étrangères et européennes, du ministère de la Santé, du ministère de l’Intérieur et ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire. Du côté français, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) était accompagnée par des représentants du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, du ministère de la Transition énergétique, de la préfecture de la Moselle et d’EDF.

En dehors des discussions sur les procédures de consultation transfrontalière concernant les installations nucléaires, et celles notamment en cas d’urgence, la délégation a à nouveau exprimé ses préoccupations concernant les phénomènes de corrosion sous-contraintes relevés par EDF sur certaines tuyauteries de la centrale nucléaire de Cattenom.

La question ou l’inquiétude de poursuivre au-delà de 40 ans est à nouveau d’actualité

Pour rappel, la centrale nucléaire de Cattenom, construite dès 1979, a mis son premier réacteur en service dès 1986. Selon le site d’EDF, elle couvre 70 % des besoins de la région en électricité.  A 3 ans supposé de la retraite, elle inquiète.

Depuis le début du projet, il y a différentes oppositions émanant du Luxembourg ou de l’Allemagne (surtout la Sarre).

Souvenez-vous, les Verts allemands exigeait la fermeture de Cattenom en 2016, suite au rapport rédigé par Manfred Mertins ingénieur nucléaire. Il était question de graves lacunes par rapport aux normes internationales.

Chaque Etat est souverain dans son pays en matière de décision quant aux choix énergétiques

La délégation française a rappelé que les choix énergétiques de chaque pays relevaient de décisions souveraines. Elle a fourni les informations disponibles sur ces sujets, notamment les examens et procédés techniques pour identifier les phénomènes de corrosion susmentionnés, afin de remplacer les tuyauteries concernées.

Les deux parties sont attachées à poursuivre leurs échanges sur les différentes facettes de la coopération franco-luxembourgeoise en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection, et prévoient de se retrouver en 2024 pour la 22e édition de ces rencontres, qui se tiendra au Luxembourg.

En 2013, nous avions déjà titré un de nos articles : Le Luxembourg veut la fermeture définitive de la centrale de Cattenom.

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