La province frontalière du Grand-Duché souffre d’un défaut d’attractivité pour attirer de nouveaux médecins généralistes. Cela peut s’expliquer par son positionnement géographique dans le pays, mais également le profil de son territoire à dominante rurale et éloigné des grandes métropoles belges.

« Une commune wallonne sur deux est en pénurie de généralistes, et la situation est encore plus compliquée dans les zones rurales comme la Province de Luxembourg », résumait récemment le député provincial Stéphane De Mul dans les colonnes de la DH.

Une aide jusqu’à 5.000 euros

Face à cette situation, plusieurs initiatives ont été mises en place, notamment pour inciter les jeunes médecins à venir s’installer dans l’une des communes du territoire. Depuis 2016, la Cellule d’accompagnement des professionnels de santé (CAPS) a même été créée afin de multiplier et d’optimiser les actions menées.

Parmi celles-ci, l’octroi de bourses provinciales visant à soutenir le développement des pratiques de groupe. D’un montant maximum de 5.000 euros, elles permettent aux médecins qui s’installent de pouvoir s’entourer de professionnels compétents pour assurer une bonne gestion de leur activité (comptabilité, ressources humaines…). 22 bourses de ce style ont pour le moment été octroyées dans la province.

Un plan d’actions à l’épreuve

Parmi les autres mesures menées : encourager un maximum de généralistes déjà installés en Province de Luxembourg à suivre des formations pour pouvoir accueillir les étudiants en médecine, lors de leur stage ou de leur assistanat. Car les universités proposant ces formations se trouvent le plus souvent loin de la province frontalière (Liège, Bruxelles…), ce qui peut freiner ces praticiens à faire la démarche.

Enfin, les campagnes de sensibilisation / communication comme « J’adopte un étudiant » joue également un rôle positif. Cette dernière invite par exemple les citoyens volontaires de la province, habitant à proximité d’un établissement de santé, à accueillir les étudiants en médecine pendant leur stage.

Et si la solution venait de l’étranger ?

Tout comme la France qui a, il y a quelques années, accueilli de nombreux médecins diplômés originaires, entre autres, des pays de l’Est (de Roumanie notamment), la Belgique pourrait à son tour réfléchir à pareil procédé pour éviter au maximum les déserts médicaux. Pour les généralistes étrangers (de la Grande Région ou d’ailleurs dans l’Union européenne) qui souhaiteraient venir pratiquer la médecine au Plat Pays, trois critères sont à prendre en compte.

Première étape incontournable : introduire une demande d’agrément. Pour la Province de Luxembourg, la demande est à formuler auprès de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Une fois ce précieux sésame obtenu, il faudra ensuite demander une équivalence de ses diplômes universitaires auprès la même Fédération Wallonie-Bruxelles. Dès que l’équivalence est bien reconnue, le Service Public Fédéral (SPF) Santé Publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement prendra le relai en envoyant directement à l’intéressé(e) son visa d’exercice permanent, indispensable pour pouvoir exercer en Belgique.

Dernière option : le visa pour exercice temporaire de la médecine dans le pays. Pour ce faire, une demande autorisation est à formuler, toujours auprès du SPF Santé Publique.

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