Les automobilistes sont-ils de moins en moins vigilants ou la police luxembourgeoise de plus en plus sévère ? Toujours est-il que le nombre de mise en fourrières de véhicule ne cesse de grimper. “Gagnant” même 61 % en trois ans pour atteindre les 4.000 autos, motos, camionnettes à venir récupérer par leur propriétaire.

Habituellement, près d’un millier de véhicules sont ainsi “déplacés” pour la zone sud du pays. Un territoire qui, jusqu’à l’été 2020, disposait d’une fourrière à Esch-sur-Alzette. Sauf que depuis deux ans et demi, la Police ne dispose que d’un site provisoire sur l’Eurohub. Mais le terminal intermodal n’a pas vocation a récupéré longtemps ce que les services de dépannage viennent déposer.

A terme, le ministère de la Sécurité intérieure envisageait de recréer une fourrière à Esch-Belval courant 2023, non loin du rond-point Raemerich. Mais le dossier semble au point mort, n’étant plus programmé à cet endroit que « dans le long terme ». D’ailleurs, l’administration traque les sites potentiels et l’un d’eux pourrait bien se situer à Differdange. Un ancien entrepôt d’ArcelorMittal à Niederkorn semblant ainsi tenir la corde.

La structure déjà visitée et repérée serait suffisamment vaste pour accueillir de l’ordre de 150 véhicules en même temps. A suivre…

Pour rappel, le Luxembourg dispose actuellement de 4 fourrières en exercice :  Findel, Bettembourg (l'Eurohub donc),Colmar-Berg et Sanem. Et toutes n'ont pas la même "vocation". Les trois premières accueillent les fourrières dites "administratives" et les deux dernières celles "judiciaires". Car, oui, il existe des différences de cas.

  • La fourrière administrative concerne des véhicules routiers remorqués par une dépanneuse et immobilisés suite à une infraction au Code de la route et verbalisation (exemple le plus courant : voiture mal garée).
  • La fourrière judiciaire implique des véhicules faisant l'objet d'une décision de justice et qui doivent être saisis. Ils sont parqués dans l’attente d’une décision sur leur sort. Qui peut être la restitution au propriétaire comme la vente (les sommes servant à rembourser des créanciers).

💸 Combien ça coûte ?

Une mise en fourrière peut vite coûter cher pour le motard ou conducteur dont le véhicule, en infraction, a été saisi. Outre l'avertissement taxé qui sanctionnera la faute au Code de la route, les frais se divisent en deux parties: l'enlèvement et le transport d'un côté et la garde de l'autre :

Pour la prise en charge du véhicule (auto, moto, camionnette ou même camion), le montant exigé sera fixé en fonction du poids à transborder. En dessous de 3,5 tonnes, on part sur une facture de 190 euros, au-dessus 315 €.

Il va de soi qu'un enlèvement de nuit (entre 18h et 8h du matin), le week-end ou un jour férié "bénéficie" d'un supplément : + 24 euros.

Pour les frais de garde, l'unité de mesure est la demi-journée et là encore le poids du véhicule est prix en compte : 20 €/tranche pour les VL, 32€ pour les engins plus lourds.

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