Un médecin belge au passé trouble au service de l’Armée luxembourgeoise
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 24/02/2023 à 11:02
Bon, certes, ce n’est pas une affaire d’espionnage qui agite actuellement l’Etat-major grand-ducal. Mais visiblement l’Armée luxembourgeoise a fait preuve de légèreté en acceptant de prendre à son service le Dr Mouhamadou Diagne. En effet, l’urgentiste originaire de Liège avait un casier judiciaire qui aurait dû lui interdire d’être ainsi recruté.
Le médecin en question a ainsi, temporairement, exercé pour le compte des militaires du Grand-Duché. Un travail qui s’est immédiatement achevé en décembre dernier quand les autorités ont eu connaissance de ses condamnations. Car l’intéressé avait bien un passé judiciaire depuis le printemps 2022.
Ainsi, en avril 2022, le quadragénaire a été jugé par la justice belge pour avoir délivré près de 2.000 faux certificats de vaccination anti-Covid. La blouse blanche avait commis ce délit aux Covid safe ticket pour assouvir un besoin d’argent lié à son addiction au jeu…
Largement médiatisé
L’affaire aurait pu en rester là, si le Luxemburger Wort ne l’avait pas révélée voilà quelques jours. Depuis, le ministre de la Défense a tenté de dédouaner l’institution militaire. François Bausch expliquant, par exemple, que le médecin avait été recruté mais comme prestataire de service extérieur. Il n’avait donc pas intégré les rangs de l’Armée.
N’empêche, le staff du Général Steve Thull a visiblement commis une imprudence dans son choix. Un docteur condamné pour faux, escroquerie et fraude fiscale (et dont le cas avait été largement médiatisé en Belgique) ne devait pas passer au travers d’une vérification a minima sérieuse du “certificat de bonne conduite” que le médecin avait produit à son embauche.
D’ailleurs, quatre formations politiques luxembourgeoises demandent désormais plus d’éclaircissements sur cette “affaire” au ministre de la Défense, par ailleurs vice-Premier ministre. Pirate, DP, LSAP et CSV tombant sur le dos du ministre écolo pour savoir quels documents ont été présentés par le “toubib” pour qu’il obtienne le poste, et quels contrôles ont pu être mis en place dans les jours ayant précédé son embauche.
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