L’idée d’une indexation des barèmes fiscaux repoussée
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 20/02/2023 à 11:02
4 commentaires
La réponse du gouvernement luxembourgeois n’aura pas tardé. Alors qu’en fin de semaine dernière, OGBL, LCGB et CGFP expédiaient un courrier commun pour réclamer la révision des barèmes fiscaux, ce lundi 20 février, Yuriko Backes a fait part de son avis… négatif.
Au micro de RTL, la ministre des Finances a ainsi fermé la porte à l’idée portée par les syndicats : réviser les tranches d’imposition systématiquement à chaque déclenchement d’index.
Alors que trois index devraient rythmer 2023, les syndicats pointent du doigt que si chaque tranche indiciaire permet bien la hausse de 2,5% en brut des revenus, pensions et traitements, elle n’aboutit pas à un maintien du pouvoir d’achat au final. La ministre ne dit pas le contraire, mais dans son interview elle annonce qu’elle ne compte pas engager le Luxembourg dans cette voie. « Ce ne serait pas responsable », selon elle.
Rendez-vous dans deux semaines
Pour les syndicats, cette révision aurait pu être discutée dans le cadre de la prochaine tripartite. Une réunion des partenaires sociaux qui, le 3 mars prochain, doit décider des mesures à conserver ou mettre en place pour 2024.
Pour l’heure, la ministre des Finances défend la ligne des aides ciblées pour protéger les ménages des affres de l’inflation actuelle. Aussi, Yuriko Backes plaide encore pour la mise en place d’allégements fiscaux. Hypothèse qu’elle avait déjà évoquée fin 2022 puis en début 2023.
Reste qu’à deux semaines du rendez-vous Etat / partenaires sociaux, la ministre n’est pas entrée dans le détail des crédits d’impôts possibles dans les mois à venir. Seul chiffre avancé : un milliard d’euros. Ce serait là le coût pour les finances publiques de la révision des barèmes fiscaux revendiqués par les trois syndicaux. Trop lourd pour le budget 2023 et les suivants, estime la ministre.
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enzyme73
Comme d'habitude, les impôts pour les frontaliers et les coups de pouce pour les résidents.
Sylts5772
Sauf que ça coince déjà du côté de la ministre des Finances. Yuriko Backes l’a rappelé ce 20 février au micro de RTL : ce choix serait « peu responsable » et trop coûteux pour les finances publiques.
En gros, chaque index rapporte énormément de pognons à l'état, dont une partie sera dépensée "pour le coup de pouce de ménages"
Prudente, Yuriko Backes n'en dit donc pas plus sur les éventuelles "fleurs" distribuées aux ménages grâce à une possible "marge disponible". Mais ces coups de pouce seront, s'il y a lieu, présentés fin avril 2023. Date à laquelle celle qui a succédé à Pierre Gramegna dévoilera un "programme de stabilité et de croissance" pour le pays.
Bref, merci les frontaliers
Luxouriant
Ouais ce serait pas responsable de ne plus se sucrer a chaque index. Quand les prix augmentent de 2.5%, c est toujours en net et jamais en brut….
Tchantches22981
Sans blague ! Indexer les barèmes reviendrait à augmenter aussi les frontaliers, ce qui n'est évidemment pas envisageable par les xénophobes en place. Le pognon généré par l'augmentation (de 6-7%) des impôts à chaque indexation brute, sera reversé uniquement aux votants bien entendus. Stratégie puante parfaitement acceptée par l'Europe et les les frontaliers, sans aucune protestation. Lamentable petit pays d'égoïstes à la mémoire de poisson.