C’était le 8 avril 2022. A la stupeur générale, l’Agence fédérale belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) retirait« l’autorisation de production du site Ferrero à Arlon ». La raison ? La forte probabilité que des chocolats Kinder (marque appartenant à Ferrero) produits sur place puissent être à l’origine d’un foyer de salmonellose.

Regroupant 725 employés, l’usine d’Arlon tournait pourtant à plein régime. Avec même la création d’une nouvelle ligne de production en 2016. Mais le communiqué de l’AFSCA s’avérait sans appel : « Plus d’une centaine de cas de salmonellose ont été identifiés en Europe. Un lien effectué fin mars entre ces intoxications et l’usine de production Ferrero d’Arlon a été confirmé depuis lors ».

En cause principalement : les Kinder Surprise et Surprise Maxi de 100 g, les Kinder Schoko-Bons et les Kinder Mini-Eggs à l’origine de plusieurs centaines de cas de salmonellose en Europe, principalement des enfants (dont près de 130 rien qu’en Grande-Bretagne).

Pour rappel, les salmonelles sont des bactéries, à l’origine présentes dans l’intestin des animaux, et qui résistent au froid. Elles sont à l’origine de la salmonellose, l’une des infections alimentaires les plus répandues en Europe.

Se coordonner pour éviter le pire

Après plusieurs mois d’analyses, la direction de l’usine d’Arlon finissait par obtenir le feu vert de cette même AFSCA pour relancer sa production (16 septembre 2022) permettant ainsi aux centaines d’employés de reprendre le travail.

Aujourd’hui, à bientôt un an de cet incident, on apprend que le pire a peut-être été évité. Interrogée sur ce scandale sanitaire par DH Net, Johanna Takkinen, spécialiste des maladies au Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), s’est félicitée du travail rapide réalisé en concertation par les différents acteurs européens.

À l’en croire : « Sans une action claire et coordonnée dans toute l’Europe et au-delà, des milliers d’enfants supplémentaires auraient pu tomber malades et beaucoup seraient peut-être morts ».

C’est précisément cette coordination internationale qui avait permis de déterminer que les produits Kinder touchés par la salmonelle avait été fabriqués dans l’usine wallone. Une fois la production stoppée sur place, des rappels de produits litigieux avaient été lancées dans près de 130 pays.

Toujours selon Johanna Takkinen, « sans une collaboration interdisciplinaire entre épidémiologistes, microbiologistes et experts en sécurité alimentaire », il aurait été tout à fait possible de voir émerger une « épidémie mondiale » de salmonellose. Rien que ça !

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