Pour la Belgique, le Luxembourg est un voisin précieux. Après tout, le Grand-Duché donne du travail à quelque 49.500 frontaliers du Royaume. Mais avoir le Grand-Duché à ses abords n’a pas que du bon, comme le révèle l’analyse des données publiées par la Fédération royale du notariat belge sur les prix de l’immobilier…

Le constat est sans appel : la Province de Luxembourg voit le montant des transactions grimper de plus en plus. Entre 2021 et 2022, les offices locaux ont ainsi estimé la hausse à 15%. De quoi faire passer le prix médian des maisons à vendre de 209.000 à 240.000 euros.

Messancy devient ainsi l’épicentre du phénomène avec désormais la moitié des achats s’étalonnant autour des 374.850 €. Une donnée brute qui ne précise pas les surfaces concernées.

+41% en deux ans

Arlon grimpe aussi (340.000€), Habay (320.000€), Aubange (260.000€) ou encore Bastogne (260.000€). Pour ce dernier exemple, la flambée des prix approche même les 20% sur un an…

Tout règle souffrant d’exception, dans le bas du tableau, Martelange (167.000€)  a vu elle le montant médian des transactions signées baisser, quand le chiffre s’est stabilisé du côté de Bouillon (152.000 €).

N’empêche, incontestablement, la Province de Luxembourg se trouve en pleine gentrification. Autrement dit un remplacement des classes moyennes par des familles au train de vie plus élevé.

Un phénomène qui, comme en Lorraine côté français, s'explique par l'afflux de "nouveaux habitants" bien souvent "chassés" par les coûts de l'immobilier au Grand-Duché. Un pays où, par exemple, le prix moyen d'une maison approche le 1,5 million d'euros...

Un foncier bien moins cher

Des montants "répulsifs" qui poussent désormais de plus en plus de résidents à s'établir aux frontières même. Résultat, si la Province de Luxembourg a vu les tarifs monter de 15% l'an passé, depuis 2020 la hausse approche les 41%­ !

Une inflation qui n'empêche pas la bonne santé du marché de l'immobilier local. Ainsi, toujours à l'échelle de la Province, le nombre de ventes a cru de +4% en un an. Avec un âge moyen des acheteurs de 40 ans.

Et si le bâti se montre attractif pour les résidents luxembourgeois, que dire du foncier? Ainsi, même après une hausse de 17% en un an, le prix médian d’un terrain à bâtir s'établissait à 70.000 euros. A ce prix-là, difficile d'avoir un vaste espace au Grand-Duché !

Suivez-nous sur Instagram