L’intérim luxembourgeois fait son marché à Yutz
Publié
par
Edouard Trèfle
le 30/01/2023 à 17:01
La pêche intensive aux candidats, voilà qui semble être devenu le sport national des entreprises du Grand-Duché. Ici on parle de “pénurie de talents”, là de “manque de main d’œuvre”. A croire que ce qui n’était qu’un phénomène pour telle ou telle branche s’est subitement généralisé. D’où ce choix de 21 sociétés d’intérim établies au Luxembourg à venir amorcer directement dans le vivier mosellan.
Salon de l’intérim
Ce mercredi 1er février, pour la seconde fois en un semestre, L’Amphy de Yutz accueillera ainsi un Salon de l’intérim. De 9h à 14h.
5.000 missions temporaires seront à saisir. Trop beau pour être vrai ? « C’est même mieux que cela, indique Fabrice Poncé. Actuellement, les offres débouchent sur des embauches durables bien plus vite qu’auparavant. »
Responsable de la Fédération des entreprises de travail temporaire (FES), l’organisateur du rendez-vous indique même que maintenant tous les secteurs d’activité sont en recherche. « Comme les DRH n’y arrivent plus, elles se tournent vers les sociétés d’intérim pour aller repérer les profils nécessaires à leur activité. Et cela à tous les niveaux de qualification. »
L’attractivité revient… à petits pas
Il est vrai que depuis des mois le marché du travail semblait avoir perdu de ses charmes côté luxembourgeois. Certes la rémunération était encore meilleure passée la frontière, mais les difficultés de circulation et le temps de travail hebdomadaire (supérieur de 5h/semaine au Luxembourg par rapport à la France) semblaient avoir fini par lasser celles et ceux « qui faisaient encore l’effort d’avaler des kilomètres pour travailler ».
Sans parler de beaux jours qui reviennent (timidement), le pays retrouve à petits pas cette attractivité perdue. « Il ne faut pas se leurrer l'augmentation du salaire social minimum, plus les deux ou trois index à venir cette année jouent en faveur de l'intérim au Luxembourg». Idem pour le développement du télétravail sur nombre de fonctions.
Pour les personnes en recherche d'activité, il faut donc faire un choix. (Re)Devenir frontalier ou satisfaire aux demandes de recrutements côté lorrain. Car transports scolaire, hôtellerie-restauration, industrie : les patrons de Moselle et Meurthe-et-Moselle, eux aussi, multiplient les offres d'emplois. « Le plus souvent, les candidats ne sont plus en position d'accepter un job par nécessité mais peuvent choisir. A nous, de montrer que l'intérim luxembourgeois offre des plus», conclut Fabrice Poncé.
A lire : Au Grand-Duché, 40% des entreprises perdent des candidats à cause du télétravail
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