Le Covid traqué jusque dans les eaux sales du Findel
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 09/01/2023 à 11:01
La chose n’a rien de ragoutante mais l’opération Coronastep a fait ses preuves. Ainsi, depuis avril 2020, le Luxembourg Institute of Science & Technology (LIST) analyse les eaux des stations d’épuration du pays. A charge pour ses analystes d’y détecter la présence du Covid-19. S’il y est, en quelle concentration et désormais sous quelle forme.
Et c’est bien ce dernier point qui a poussé la Direction de la santé a confié au LIST le contrôle des effluents sortants du Findel. Des eaux sales qui, elles, pourraient permettre de repérer l’arrivée de tel ou tel nouveau variant jusqu’alors inconnu au Grand-Duché.
Détection précoce
La mesure a été signifiée en réaction aux craintes liées à la recrudescence de l’épidémie Covid en Chine.
Si le Luxembourg n’imposera aucun test systématique à l’arrivée au Findel de l’ensemble des passagers (touristes, hommes d’affaires), depuis ce lundi 9 janvier toute personne ayant séjourné en Chine dans les 14 jours précédant son arrivée est invitée à se faire connaître.
Il s’agit là d’une obligation. L’inspection sanitaire attend les déclarations (par courriel: [email protected] ou par téléphone +352 247-655 33) et pourra déclencher, aléatoirement, des dépistages.
Si le test proposé (gratuit et indépendant de la durée de séjour en Chine) s’avère positif, il sera aussitôt expédié au Laboratoire national de santé. Le LNS se chargeant de séquencer l’échantillon afin d’en déterminer le variant/sous variant viral.
Pour le Luxembourg, le but est de « découvrir précocement l’introduction éventuelle d’un nouveau variant viral sur le territoire national ».
A noter : les personnels de bord des vols civils ou concernant l’activité fret (Cargolux par exemple) ne seront pas soumis à l’obligation.
La surveillance des eaux sales du Findel vient donc en complément de ce premier volet préventif.
Actuellement, le LIST fournit chaque deux semaines un état des lieux de la surveillance des eaux des 13 stations d'épuration du Grand-Duché. Le dernier en date (12 décembre) signalait toujours « une prévalence nationale encore élevée du virus ».
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