Il y a des secteurs d’activité qui souffrent de la pénurie de main d’oeuvre, et d’autres qui ne ressemblent plus aux métiers d’hier. Les compétences, comme les langues ou les nouvelles technologies par exemple, sont de plus en plus exigées à l’embauche ou pour garder son emploi.

Les métiers demandés aujourd’hui et demain

Les tendances sur le marché de l’emploi, les métiers d’avenir et les compétences requises ont été analysés par l’ADEM pour sept secteurs distincts : la construction, le transport et la logistique, l’artisanat, la finance, l’Horeca, le commerce et l’industrie.

En effet, la croissance de ces métiers peut s’expliquer par la croissance de certaines activités dans notre société, comme la construction, l’Horeca, la mobilité ou bien l’industrie des fonds d’investissement, ou encore par certaines tendances distinctes, comme la livraison de marchandises à domicile ou la réglementation financière.

De plus, la tendance de la digitalisation fait croître les métiers de l’informatique ou du management de projets. Tandis que la rationalisation va plutôt diminuer la demande dans certains métiers tels que le travail administratif au niveau back office ou encore l’assemblage manuel dans l’industrie. Effectivement, les métiers qui émergent, sont directement liés à de nouvelles tendances  telles que la technologie, l’environnement et la société. Comme par exemple les architectes cloud, les métiers liés à la revalorisation des matières premières.

Le ministre Georges Engel a mentionné que «Le marché de l’emploi est en pleine transformation et évolue constamment notamment avec l’émergence des progrès technologiques, des problématiques liées à l’environnement ou encore des évolutions sociétales».

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De plus en plus d’exigences en termes de compétences

Les métiers en croissance sont très diversifiés : certains métiers sont hautement qualifiés et d’autres demandent moins de qualifications. Du fait, de l’apparition de nouveaux métiers, ainsi en découlent de nouvelles tendances et surtout de nouveaux challenges pour les demandeurs d’emploi qui doivent développer leurs compétences pour répondre aux demandes du marché de l’emploi.

En octobre 2020, l’ADEM a lancé sa Future Skills Initiative visant à développer les compétences transversales et digitales des demandeurs d’emploi. Le programme de formation FutureSkills. Cette formation a été mise en place durant la crise sanitaire, et a ainsi permis à pas moins de 500 demandeurs d’emploi de suivre trois mois de formation en compétences digitales, comportementales et en gestion de projets. De plus, un stage pratique sous forme d’occupation temporaire indemnisée, a également été mis en place.

Le deuxième volet de la Future Skills Initiative a consisté à analyser des métiers et des compétences recherchés activement sur le marché de l’emploi actuel. Ines Baer, la coordinatrice d’une Future Skills Initiative affirme que : “On a pu constater une croissance assez forte des exigences en matière de compétences sur ces cinq dernières années. Et la pandémie a accéléré encore davantage les choses“.

La compétence la plus demandée est l’adaptation au changement, c’est-à-dire la capacité de continuer à s’adapter». Cette demande se retrouverait dans la moitié des annonces. Des compétences telles que le travail d’équipe, la communication ou la responsabilité seraient également recherchées. “Il serait également important de bien maîtriser plusieurs langues, souvent l’un des principaux obstacles pour les demandeurs d’emploi au Luxembourg”, précise Isabelle Schlesser.

Des secteurs marqués par la pénurie

Bien que cette étude prouve que des perspectives existent dans tous les secteurs. Certains métiers connaissent de fortes pénuries de «talents» et sont souvent des métiers très qualifiés, comme informaticien ou juriste. Mais aussi l’artisanat.

Ines Baer affirme également que “parmi les métiers qui souffrent le plus, il peut s’agir de bouchers, de couvreurs ou d’électriciens.“.

Des métiers où il y trop de candidats

Pour autant, il y a des métiers où l’on note un surplus de candidats. Il s’agit plutôt de métiers qui demandent moins de qualifications comme dans les domaines administratifs, du nettoyage ou bien de la vente. Cependant, cela ne veut pas dire que les employeurs trouvent plus facilement des candidats dans ces métiers puisque des compétences spécifiques, comme par exemple la maîtrise des langues, peuvent là aussi générer des difficultés de recrutement.

En conclusion, la réalisation de ces sept études sectorielles présente une première étape sur le chemin d’une  connaissance meilleure du marché de l’emploi. Dans sa conclusion, le ministre a notamment relevé l’importance de la collaboration avec les partenaires sociaux dans la thématique des compétences et de la formation continue.

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Source : Chambre de commerce du Luxembourg

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