La moitié du parc automobile devrait être constituée de véhicules électriques d’ici 2030
Publié
par
Edouard Trèfle
le 26/11/2020 à 06:11
2 commentaires
La mobilité est un enjeu environnemental et économique important pour le Luxembourg.
Situé au cœur des principaux axes pour la circulation de marchandises et pôle d’attractivité pour l’emploi dans la Grande Région, le Luxembourg attire quotidiennement un important trafic routier de transit et plus de 200 000 navetteurs transfrontaliers.
Plus de 44 % des emplois sont occupés par des travailleurs qui vivent dans les pays voisins.
Cela entraîne des problèmes de saturation des routes et exacerbe la pollution de l’air.
Plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre proviennent des transports qui restent le plus gros consommateur d’énergie du pays.
Les coûts externes des transports – coûts sociaux de la pollution de l’air et coûts liés au changement climatique, à la dégradation des habitats, au bruit, aux accidents et à la congestion – sont élevés.
Améliorer la qualité de l’air
La part du transport routier dans les émissions totales a sensiblement baissé entre 2005 et 2017. Mais les transports routiers restaient en 2017 la première source d’émissions de NOx (58 %), de PM2.5 (32 %) et de CO (38 %). Une part importante de ces émissions proviennent des non-résidents.
La qualité de l’air s’est généralement améliorée. L’exposition moyenne de la population aux particules fines (PM2.5) a diminué de 17 % depuis 2005. Les concentrations de PM2.5 ont baissé et se situent à la limite de la valeur directrice de 10 microgrammes/m3 recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Une domination des transports routiers
Cependant l’analyse démontre que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour éliminer les points noirs restants de pollution locale, faire baisser davantage l’exposition aux particules fines, et respecter les plafonds d’émissions à l’horizon 2030.
Comme dans beaucoup de pays, la mobilité au Luxembourg est dominée par les transports routiers et la majorité des déplacements personnels se font en voiture.
Le taux de motorisation est le plus élevé d’Europe (avec plus de 600 voitures particulières immatriculées pour 1 000 habitants).
La flotte automobile est relativement jeune mais avec une cylindrée moyenne supérieure à celle d’autres pays.
Les ventes de carburant par habitant sont plusieurs fois plus élevées au Luxembourg que la moyenne OCDE.
Environ 70 % des carburants sont vendus à des automobilistes étrangers qui viennent faire le plein au Luxembourg pour profiter d’une fiscalité sur les carburants traditionnellement avantageuse.
Investissement du Luxembourg
Entre 2015 et 2019, le Luxembourg a investi environ 1,8 milliard d’euros dans les infrastructures et les services de transport en commun : construction d’une première ligne de tramway ; création de nouveaux couloirs de bus ; achat de bus à faibles émissions ; augmentation du nombre de parcs relais sur le territoire national et dans les régions frontalières ; nouveaux systèmes de données pour fournir des informations en temps réel aux passagers.
Le pays a aussi investi dans la création plateformes multimodales et de pistes cyclables.
Les transports gratuits
En mars 2020, les transports publics sont devenus gratuits sur le territoire national afin de stimuler un report modal des déplacements en voiture vers les transports collectifs et les mobilités douces.
Incitation à l’électrique
L’achat de véhicules électriques bénéficie d’incitations financières et un important réseau de bornes de recharge est en déploiement.
L’objectif est d’avoir un parc de voitures particulières composé pour près de la moitié de véhicules électriques d’ici 2030.
Renforcer la mobilité douce
Pour réaliser ses objectifs de mobilité durable, le l’État devra engager tous les acteurs – communes, employeurs, citoyens – et coopérer efficacement avec les pays voisins.
Il devra aussi pleinement exploiter les synergies entre les mesures concernant les transports, le logement, l’aménagement du territoire, la qualité de l’air, le climat et l’efficacité énergétique, et revoir l’ensemble des d’instruments économiques qui s’appliquent aux transports (taxes sur les carburants, subventions et taxes sur les véhicules, taxes sur les voitures de société, indemnités de déplacement domicile-travail, redevances routières).
Lire Le Luxembourg va négocier la création d’un bus transfrontalier avec la France
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Raiisin
Donc on va améliorer l'air, en changeant le parc automobile en électrique, que nous respirons pour polluer encore plus ailleurs dans les pays où l'on fabrique ces voitures electriques !
L'écologie des pays développés ! :rire
Polaris2002
Il est temps que le gouvernement prenne en compte le problème de la pollution de l'air, car nous respirons chacun 15 m³ d'air par jour.